Après la tenue du 10ème Congrès National du Front de Libération Nationale (FLN) et la confirmation d'Amar Saâdani au poste de secrétaire général du parti historique, par les militants de base, les dissidents veulent refaire surface et retourner sur la scène du parti par un tour de passe-passe. Leur idée est de créer un FLN BIS, ou sorte de deuxième FLN parallèle à l'officiel ! Les incrédules et autres initiés de la vie politique du pays ont bien compris le jeu qui se dessine et ne bronche pas le moins du monde, mais l'initiative a me mérite d'attirer l'attention d'un certain nombre de curieux et opportunistes de la dernière heure. Abdelaziz Ziari, ancien président de l'APN, est l'un des leaders du mouvement de contestation au FLN, a exprimé lui aussi son soutien à Bouteflika, tout en partageant l'avis de Salah Goudjil, que la contestation continue au sein du FLN‘' Amar Saïdani avait gagné une bataille, mais la guerre n'est pas terminée, ‘'Nous sommes en train de réfléchir, avec beaucoup de cadres qui sont intéressés par l'avenir du FLN, d'envisager la possibilité de créer un FLN canal historique''. Ainsi ces dissidents mis hors-jeu par le congrès, ne veulent pas reconnaître la défaite, et semblent vouloir continuer leur bataille contre Saidani, ne s'avouent pas pour autant vaincus. Ils comptent rebondir dans les prochains jours. Sauf qu'ils ne sont pas d'accord sur la forme. Ainsi Abdelaziz Ziari, un des caciques du parti, veut carrément créer un ‘'FLN BIS'' pour éviter de se retrouver au musées des anciens cadres du parti. Rappelons-nous qu'en mars 2003, l'ancien parti unique connaissait la plus grave crise de son histoire. Lors de son VIIIe Congrès, il accorda à Benflis des pouvoirs exorbitants, à la faveur d'un changement de statut qui n'a pas été discuté au préalable. Une dissidence s'organisait déjà, un « mouvement de redressement » était alors lancé. Les objectifs furent clairs, ramener le FLN dans le giron présidentiel. Aujourd'hui, l'avenir de ces dissidents est bien entendu « indécis » et Dieu seul sait quel sort politique leur sera réservé.