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La cuistrerie de l'émancipateur
Publié dans Réflexion le 10 - 06 - 2015

La fin de l'Histoire des peuples interviendrait après la disparition de l'homme. Ce n'est pas pour demain. Elle continue à nous apprendre dans un blog que ‘'La France appartient exclusivement aux juifs, d'autant plus qu'ils sont en première ligne face à la barbarie qui gronde, les juifs de France sont aussi ses meilleures sentinelles ‘', l'auteur est platement connu. L'observation est que là où l'histoire inachevée des expansionnismes ethniques, raciaux, culturels et même religieux a commis un arrêt inévitable, vous remarquerez la présence de ce personnage publicitaire bénéficiant de la modernité des mœurs, mais néanmoins « philosophe » obsolescent. Il reprend pour le compte des tiers, la cape de Zorro et s'adjuge le droit et la mission de corriger l'histoire. Sans faire dans l'Histoire des peuples, celle-ci nous affirme que jusqu'à 6000 ans avant JC, non seulement la France mais toute l'Europe était peuplée de noirs de peau.
L'origine même de l'auteur de ce blog est métissée. Cet enfant d'un bled cher à notre propre Histoire mais controversé de ses contemporains, en mal de succès, de félicité et de reconnaissance de sa génération s'aventure à non seulement confisquer l'Histoire, mais à se faire récupérer par des gouvernants et leurs sous-traitants, politistes exportateurs d'intrigues et de gouvernances sur mesure. Il s'est fait une spécialité de prestataire de service à qui veut dicter à tel ou tel peuple un mode de démocratie. Son mode repose sur les coulisses des différents « printemps ». Après avoir dilapidé l'une des premières ressources des africains (le bois), il jouit d'un héritage le mettant à l'abri du besoin. Il continue à fructifier sa fortune en investissant dans les préliminaires lui permettant la recherche de cibles souvent des créatures intellectuellement démunies et sans envergure, pour programmer, à partir de sa résidence « in Maroco », la fragilisation des régimes politiques souverains qui ne partagent pas sa « vocation philosophique et religieuse ». Envahi par son ego et par la platitude de son verbe, il se motive dans son élucubration de « cuistre émancipateur» détournant la liberté de penser pour la mettre au service de l'imposture et du mensonge expansionnistes de ses commanditaires afin de faire abdiquer l'histoire. Il met les gouvernants ciblés, dans l'incapacité de scruter ses comportements marqués par son aversion à l'Islam et son indolence à la condition sociale et humaine du peuple où il « vit ». Autant il est enthousiasmé par sa prophétie de « messager de la démocratie » que lui dictent ses employeurs, autant les jouisseurs du pouvoir ont peur pour le gel de leurs avoirs déposés auprès de ces mêmes commanditaires. Son meilleur terrain est là où règne une prédéterminée « dictature » telle que définie par ses commanditaires. Ses terrains opérationnels ne concernent pas les peuples aux démocraties « enviables » du Qatar, de Bahreïn, de l'Arabie Saoudite, des Emirats, de la Corée du nord et d'autres. Non. Ils concernent les peuples de Sarajevo, d'Afghanistan, du Darfour, de Géorgie, de l'Ukraine etc....là où ses échecs ont été cuisants. Mais aussi la Libye.
Sa tendance à la prédation des républiques souveraines, le prédispose en maître d'œuvre du projet de Néron non pas le pyromane de Rome mais le vaillant fils de légionnaire au quinquennat économique le plus déstructurant qu'ait connu son pays. Admirateur du French Doctor et de son légendaire « droit de poursuite » il commence par s'assouvir en prônant la désintégration du premier et non moins secret « financier » du couronnement de ce même petit Néron.
Ce mercenaire aux armes modernes de l'idéologie revancharde et expansionniste fonde sa démarche sur la spécificité de sa pensée. Son bonheur était de voir enfin en un temps record cette « nouvelle Libye » hisser le « bleu-blanc –rouge » à Benghazi avant de la faire recevoir à l'Elysées à Paris. Depuis le bombardement illégal et illégitime promis le petit Néron ainsi que l'assassinat de son président et d'une dizaine de milliers d'innocents, le peuple libyen laissé pour compte a retrouvé la « démocratie promise » qui n'est ni plus ni moins qu'une guerre civile animée par les enchères tribales et parrainée par l'armada « OTANIENNE ». Ce « philosophe » civilement propre observe ce pays appartenant « exclusivement aux juifs » menacé progressivement par les vagues humaines, les « cendres » de la croisade libyenne. La Méditerranée n'est qu'un grand fleuve disait le Grand Charles. Entre temps l'énergie et les ressources libyennes ont pris une tangente non déclarée.
A la recherche d'un autre champ opérationnel, cet « émancipateur » a tenté de jeter son dévolu sur la Syrie. Mais là, très vite il se heurte à une présence navale de plus « émancipateur » que lui. Il prit acte que la Syrie n'est pas la Libye. Ses techniques et sa prophétie n'y étaient pas adaptées aux intérêts de l'ordonnateur et des patrons de la voyoucratie. Il se retira sur la pointe des pieds pour jeter son dévolu et aiguiser ses armes doctrinales sur le peuple envieux dit d'Ukraine. C'est le même scénario et même technique qu'à Benghazi. Un discours fallacieux et approprié au « Maidan », un coup d'Etat aux dépens de Victor Ianoukovitch à l'encontre et en dépit de toutes règles et conventions universelles, avant de faire recevoir aux Elysées à Paris, un ancien boxeur dans un costume de futur président de l'Ukraine mais converti aux enseignements du « philosophe ». Comme pour la Libye le protocole de ce cérémonial ne nécessitait aucunement la présence du Ministre des affaires étrangères du pays appartenant aux « exclusivement juifs ». Une « absence» non pas contingente mais intégrée dans le parrainage de l'internationalisation de l'acte. Tous les records sont battus. En Europe on ne parle pas de printemps européen. On parle de fuite d'un Président de république élu au suffrage universel ; on ne parle pas de suffrage universel mais d'auto proclamation d'un président dit intérimaire, d'un premier Ministre intérimaire. Tous deux triés parmi les exécutants de la forfaiture. Leur intérim d'urgence les soumettait à engager, à Bruxelles, l'Ukraine sans consultation des 46 000 000 ukrainiens. Commençait alors le démantèlement programmé d'une Ukraine unitaire mais autoproclamée candidate à l'Union Européenne. Ces ukrainiens n'ont pas eu le temps à la question du pourquoi du réquisitoire. L'erreur inavouable de ce « philosophe » est qu'il venait de semer les conditions recherchées pour le retour de la Crimée à ses origines aux couleurs russes. Mais après consultation des Criméens. Nikita Kroutchev était criméen. Il est remarquable que ce « philosophe » n'ira pas prononcer sur la place d'El Qoods à Jérusalem le discours mobilisateur des palestiniens avant de les faire recevoir aux Elysées ou bien au siège de l'UE à Bruxelles. Cela est antinomique avec la feuille de route tracée par ses employeurs. Le mauvais élève a bien retenu, pour ce cas, la leçon.
L'amplitude de l'histoire nous enseigne que les peuples se déterminent, toutes conjonctures confondues, en se réconciliant avec leur itinéraire historique. Ainsi le troisième millénaire voit naître le premier acte donnant voie vers le processus inévitable de reconfiguration des futures frontières de l'Europe. L'histoire est en marche. D'autres contrées d'Europe centrale, d'Europe du sud, d'Europe du nord ouest, d'Europe méditerranéenne s'inspireront de la déstructuration territoriale de l'Ukraine.
Le « philosophe » omet d'admettre que l'Union Européenne n'est pas identitaire. C'est un arc-en-ciel à spectre large à vingt huit couleurs, chacune se voulant être fondamentale. La pléthore non naturelle des couleurs ne plaide pas en faveur d'une démocratie unique où le seul dénominateur commun serait la monnaie unique. C'est un empire sans empereur coincé entre les accords du 07 février 1992 et le regret de ne pouvoir servir les aspirations des 28 peuples. Un empire européen (UE) bâti exclusivement sur des lectures budgétaires et des calculs monétaires mercantiles, s'effritera face aux sensibilités identitaires des peuples quoique le temps dure. L'erreur de ce pseudo empire est sa rivalité innée de projeter son existence sur le schéma US. L'expérience du Dollar est consacrée inaliénable. Les mathématiciens, à ce jour, ont l'aptitude rationnelle de déclarer l'impossibilité de résoudre un système d'équations à 28 variables. La plus urgente des missions dont ce « philosophe » devrait s'en charger est d'émanciper et de rationaliser au moins les 28 économies (ou bientôt 27 ou 29). Ce n'est pas le fait du hasard que là où est passé ce « philosophe », il n'a laissé que des peuples divisés, fissurés et sans vision ni de projet politique. Il sème la corruption, la misère politique et l'obsession d'accès au pouvoir. Il est difficile de croire que ces turpitudes aux conséquences historiques soient à l'actif de l'intelligence philosophique. Confondre, sans être concerné, le bien et le mal, le beau et le vilain, le faux et le vrai, l'histoire et le récit, la guerre et la paix, la révolution et le printemps, apparaissent comme le fond de commerce de ce « philosophe ». Agir au nom et à la place des peuples. Mais cela ne peut se concevoir sans aval neutralisant l'illégitimité et l'illégalité de ses agissements mais aussi la pénalisation des désastres causées, (politique, humain, social, corruption, dilapidation des richesses naturelles et matérielles etc.....) suite à son passage. Cet être devrait apprendre et admettre qu'une révolution n'est pas une guerre. À la différence avec la guerre, la révolution n'est ni normale ni normée encore moins un jeu de société. La révolution n'est pas une mondanité de salon où il toiserait par son ego et son verbe la gent faible. La révolution n'est ni bien ni mal mais une violence humaine spontanée qui puise sa légitimité dans le peuple, dans la dignité à recouvrer, dans l'honneur bafoué la réhabilitation de sa terre spoliée et le recouvrement de son droit et de ses libertés. C'est refuser la négation humaine.


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