La Maison de la Culture ‘'Ould Abderrahmane Kaki'' de Mostaganem anime les soirées de ce Ramadhan avec un programme varié et diversifié de musique pour tous les goûts ainsi que des animations burlesques pour un public nombreux. Ayant eu vent de ces soirées, Ammi H'mimed voulut côtoyer les gens de culture pour leur ressembler, mais hélas ses capacités intellectuelles ne lui permettent pas de comprendre certains vers qui à son avis ‘'ne veulent rien dire pour lui'' notamment des soirées de chaâbi. Voulant s'asseoir au premier rang, il fut renvoyé sans ménagement. Réagissant violemment vu son caractère vif de nature, il s'exclama : « Pourquoi vous m'avez poussé !?», « Ces places sont réservées » répondit un énergumène. Entrant dans une polémique sans fin, Ammi H'mimed : ‘'Pour ta gouverne, sache que tout d'abord je suis un algérien et j'ai autant de droits que ces ‘'VIP'' qui se croient au-dessus de tous, vivant que du ‘'Hef'' et qui se croient supérieurs à tout le monde. Qu'est-ce qu'ils ont de plus que moi ?, « Aucune loi ne stipule une telle décision » « comment me vois-tu ?, est-ce que je ne t'ai pas ‘'rempli les yeux'' ?, « Ya ouehd el hagar! » Et le langage acerbe n'ayant aucun sens continue à couler à flots de la bouche d'Ammi H'mimed au point de dominer la scène. Le scandale fut général à l'étonnement des personnes dites de ‘'bonnes familles'' et fit déguerpir rapidement les notables et autres cadres de la ville. Ammi H'mimed a dû user de sa canne pour bastonner le malheureux placeur du soir qui reçut les pires coups de sa vie, et il ne dû la vie sauve que grâce à l'intervention musclée d'agents de sécurité qui ont accouru ; alertés par des cris des deux bonhommes.