Avec la chaleur estivale étouffante, Ammi H'mimed voulut s'offrir une coupe de cheveux chez son coiffeur habituel, histoire de se rafraîchir extérieurement la tête. Une fois installé sur le fauteuil du salon de coiffure, il aperçut un petit tas de revues, magazines et journaux plus ou moins récents. Connu pour ses liens amicaux avec l'équipe du journal Réflexion, il s'était habitué aux questions de ses voisins et commerçants du genre ; « kech djedid lyoum ? » ou bien « Charahoum ygoulou ? ». À quoi, le vieux grincheux répondit : « Rien de spécial mon vieux, koulyoum kif kif ». Un client qui était assis au fond du salon, le journal Réflexion à la main, interpella Ammi H'mimed en l'interrogeant : « C'est quoi cette histoire de corossol anti-cancer ? » « Je lis en page 5 de cette semaine : Le Corossol 10.000 fois plus fort pour tuer le cancer que la chimiothérapie ». « Le coro quoi ? » tiqua le vieux grincheux. Le bonhomme qui entama la conversation, lui répéta rapidement : ‘'Le corossol mon ami''. Un arbre de l'Amazone dont le fruit a fait très récemment, l'objet d'une étude scientifique de l'institut de recherche sur le Cancer du Royaume-Uni. Le corossolier est un arbre à feuilles persistantes des régions tropicales du monde. Cet arbre est de petite taille et est appelé graviola au Brésil, en espagnol et en guanabana. Il porte le nom Soursop en anglais. Le fruit est très large et la pulpe sucrée acidulée blanc est mangée de la main ou, plus couramment, utilisée pour faire des boissons de fruits et sorbets. N'arrivant pas à suivre l'explication du bonhomme, Ammi H'mimed visiblement agacé, coupa court à la conversation et lui exigea d'abréger le message de l'article. « En gros, le corossol lutte efficacement contre le cancer » a répondu un autre client qui a écouté la discussion des vieux comparses. « Chouette ! Plus besoin de centre de radiothérapie dans ce cas-là ! », a réagi Ammi H'mimed qui s'est mis dans la tête, l'idée de partir à la recherche de ce désormais fameux corossol.