En marge de sa visite de travail et d'inspection effectuée dans la wilaya de Tipasa, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a mis l'accent sur la nécessité de réduire la nomenclature des médicaments consommés en Algérie de 5800 à environ 1200. Dans une déclaration en marge de sa visite de travail dans la wilaya, le ministre a indiqué que son département se doit de "réguler et de contrôler le marché du médicament", qualifiant d'"énorme" le nombre de médicaments consommés en Algérie actuellement de l'ordre de 5800. M. Boudiaf a, dans ce contexte, invité la commission nationale chargée de l'octroi des autorisations d'importation des médicaments à revoir la nomenclature des médicaments et à la réduire à hauteur de 1200, affirmant que "la santé du citoyen doit rester au-dessus de tout autre considération". En réponse à une question de l'APS se rapportant au sujet, le ministre a relevé que la révision de la nomenclature des médicaments n'est pas motivée par des considérations d'austérité mais répond au souci de la préservation des intérêts du pays, faisant remarquer que l'Algérie constitue le plus grand marché du médicament de la région, "d'où la nécessité pour les importateurs de réviser les prix appliqués en fonction du volume de la demande." De son côté, le conseiller en communication du ministre de la Santé, Salim Belkessam, a souligné que les services du ministère n'ont relevé aucune pénurie de médicaments contrairement au syndicat national des pharmaciens qui fait état de 330 médicaments introuvables sur le marché. Il a par ailleurs fait état de l'autorisation d'importation de 200 000 unités du médicament Santrom (utilisé en cardiologie) durant les mois de juillet et d'août, notant que la moyenne nationale de consommation de ce type de médicament se situe autour de 40 000 unités.