Près de trois semaines après l'agression des Verts au Caire et la crise diplomatique qui a suivi les deux matches de football, Mourad Medelci s'est exprimé sur la crise entre l'Algérie et l'Egypte. Pour le ministre des Affaires étrangères, la campagne menée contre l'Algérie par les médias égyptiens depuis la qualification de des Verts à la Coupe du monde doit cesser. « Nous sommes responsables de ce qui se passe en Algérie et le ministère égyptien des Affaires étrangères est prié de calmer les esprits », a-t-il déclaré au quotidien saoudien basé à Londres, Al Sharq al-Awsat. Mourad Medelci a salué les initiatives de médiation prises par la Ligue arabe et de la Libye. Mais, selon lui, Alger n'a pas besoin de médiation avec le Caire. « On soutient tout ce qui peut rapprocher les deux peuples. (Mais) la relation entre l'Algérie et l'Egypte est forte et n'a pas besoin de médiation», a-t-il souligné. M. Medelci a également exclu une indemnisation des entreprises égyptiennes ciblées par des supporters algériens en colère après l'agression de la sélection algérienne au Caire, le 12 novembre dernier. « Il n'y a pas de confusion entre le niveau politique et celui de la gestion des entreprises qui, en Algérie comme en Egypte, ont pris leurs dispositions pour se prémunir contre les risques, à travers les assurances et dans le cadre des lois en vigueur dans les deux pays », a précisé le chef de la diplomatie algérienne. Il s'agit d'une réponse à la demande exprimée par Ahmed Aboul Gheit, ministre égyptien des Affaires étrangères, qui a exigé d'indemniser des entreprises telles que Djezzy et Egypt Air. Enfin, l'Algérie ne présentera aucune excuse à l'Egypte, selon M. Medelci. « A-t-on demandé des excuses ? Nous demandons à tourner la page et à calmer les esprits dans le cadre des relations fraternelles entre les deux pays », a-t-il précisé. Le ministre algérien a annoncé qu'il n'hésitera pas à rendre visite au Caire lorsque l'occasion se présentera. « Si j'ai une réunion au Caire je m'y rendrais », a-t-il dit.