Après les derniers changements opérés à la tête de plusieurs commandements et structures de sécurité, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, s'apprêterait à effectuer dans quelques jours, selon des sources médiatiques, un mini-remaniement ministériel qui touchera quelques ministres auxquels on a donné un sursis pour qu'ils prouvent leur capacité à gérer rationnellement leurs secteurs en cette période de crise. En effet, la conjoncture actuelle de l'économie nationale exige une rationalisation des dépenses dans les différents secteurs. Cependant, certains ministres n'ont pu s'adapter à la nouvelle donne, liée à la chute des prix des hydrocarbures. A cet effet, le président de la République, interpellé par les prévisions macro-économiques, devrait décider un changement d'équipe gouvernementale pour répondre aux indices économiques par de véritables décisions salvatrices et les accompagner d'un arsenal juridique pour garantir des retombées positives sur le cadre de vie des citoyens. Selon les mêmes sources, on devrait s'attendre ‘'encore'' à des fusions entre départements. C'est ainsi qu'on donne le nom de Abdelkader Messahel pour prendre le portefeuille des affaires étrangères, géré jusque-là, conjointement avec M. Ramtane Lamamra. Il y aurait aussi le ministre du tourisme, Amar Ghoul, qui n'aurait pas encore proposé sa nouvelle loi, tant attendue, relative à l'investissement touristique. Cette dernière devrait faciliter davantage les procédures pour la mise en œuvre de projets de développement touristique. Par ailleurs, il n'est pas sûr que ce soit l'actuel premier ministre, M. Abdelmalek Sellal, qui dirigera l'équipe gouvernementale remaniée. Les mêmes sources l'annoncent partant, remplacé par un technocrate, expert dans les restrictions budgétaires. Quoi qu'il en soit les prochains jours seront déterminants pour la suite du programme quinquennal de M. le président de la République, car ils indiqueront les choix économiques et sociaux que l'Etat a décidé de faire.