Le tribunal criminel près la Cour de justice d'Oran a eu à traiter avant-hier, une affaire criminelle dont la principale accusée âgée d'une quarantaine d'années n'est autre qu'une mère de deux enfants, qui a eu l'idée diabolique de mettre fin à la vie d'un nourrisson âgé de 4 mois en lui fracassant le crâne, le blessant mortellement à cause de ses pleurs, alors qu'elle avait la charge en tant que nourrice de s'occuper d'un groupe de bébés qui lui ont été confiés par des mères travailleuses à la région de Mohgoun. En effet, cette dernière, après son forfait, s'est débarrassé du corps frêle de la victime en le jetant dans une décharge dans le même quartier, avec l'aide de son mari, afin d'écarter tout soupçon. Elle a été condamnée par le tribunal criminel à la peine de 15 ans de réclusion criminelle, au moment où le parquet général a requis la prison à perpétuité contre elle sur les accusations d'homicide volontaire avec préméditation. Les faits de cette affaire remontent au mois d'Octobre de l'année dernière, lorsque les services de gendarmerie nationale à la région de Mohgoun ont reçu une information sur la présence du corps d'un nourrisson, déformé et enveloppé dans une couverture de couleur rouge, abandonné près d'une décharge d'ordures. Sitôt informés, les éléments de la brigade se sont rendus à l'endroit indiqué, où ils ont découvert le corps d'un nourrisson de sexe féminin, âgée de 4 mois dans un état déplorable. Après une inspection du corps de la victime, il a été transféré au service de médecine légale de l'hôpital universitaire d'Oran, pour être autopsié par le médecin légiste, où le rapport d'expertise rendu a confirmé que la victime a subi des coups violents et des contusions dans diverses parties de son corps, surtout au niveau du visage et de la tête. Sur la base du rapport et en fonction de la plainte déposée par la mère de la victime sur la disparition de son bébé pendant plusieurs jours après l'avoir remis à l'accusée pour s'occuper de lui, en tant que nourrice, et étant donné les circonstances désastreuses, d'être une mère célibataire, les services de sécurité ont ouvert une enquête approfondie qui a conduit à l'arrestation de l'accusée qui a été soumise avec son mari à un interrogatoire, ainsi que le seul témoin de ce crime, un mineur qui a souligné que le jour de sa découverte de la victime, il a vu l'accusé avec une personne à bord d'une voiture de couleur noire portant dans ses bras le corps du bébé enveloppé dans une couverture rouge, puis l'avait jeté dans cette région abandonnée. Lors du procès, l'accusée a complètement nié les faits qui lui sont reprochés, en affirmant que le nourrisson lui a été effectivement confié par sa mère pour prendre soin de lui du fait qu'il était illégitime, niant en parallèle l'avoir agressé ou lui avoir donné le moindre coup violent qui a été à l'origine de son décès. Elle a imputé la responsabilité à son petit-fils, affirmant qu'il l'a frappée, lui causant des blessures mineures, sans gravité, une thèse sur laquelle s'est basée la défense lors de sa plaidoirie, en demandant l'acquittement de son client. Pour sa part, le parquet général a souligné la gravité des faits graves et incontestables, commis par l'accusée qui a ôté brutalement la vie d'un nourrisson sans défense, en le frappant violemment, lui causant des blessures graves, en particulier au niveau de la tête et le corps, comme attesté par un certificat du médecin légiste, pour ensuite se débarrasser du corps et le jeter au milieu des immondices afin d'éliminer tout soupçon et d'échapper à toute responsabilité, mais les investigations menées par les enquêteurs, ainsi que les déclarations fracassantes du témoin ont révélé la présence incontestable de l'acte criminel, d'homicide volontaire avec préméditation commis par l'accusée.