La première balle avec une première victime ont bien eu lieu à CASSAIGNE avant l'heure. Soixante et un ans, la Région du Dahra et plus particulièrement la localité de Sidi-Ali ‘'ex-Cassaigne se souvient encore, de ses héros et martyrs, architectes de la guerre de libération à Mostaganem. En effet, c'est dans cette région que la première balle a retentit et le premier colon tué, à la suite d'une embuscade diligentée par les Moudjahids Saharaoui Abdelkader dit Mihoub et Belhamiti Bendehiba à la tête de deux sections de moudjahidines dans la nuit du 31 octobre 1954 aux environs de 23heures 45 minutes. IL s'agit de deux jeunes français Laurent François et son ami François Mendez revenant d'une soirée dansante passée au grand Hôtel de Mostaganem pour rentrer à Khadra ex Picard située à 70 kilomètres de Mostaganem, ont décidé de faire un détour par Cassaigne car la RN 11 du littoral était en chantier. Arrivés au carrefour à proximité de la ferme dite Monsonégo ils voient surgir à la faveur de la lumière des phares de leur véhicule, un homme en slip et maillot de corps gesticulant tout en criant qu'il fallait faire vite pour faire vite aller chercher du secours. Au moment où la 4 CV a stoppé et que François Mendez ouvre la portière deux coups de feu claquèrent, la voiture redémarre, alors que François Laurent a été touché au front. La 4 CV fonce vers la gendarmerie de Cassaigne . Arrivés sur les lieux, Laurent frappe à la porte, tire la chaine de cloche. A ce moment précis, un premier coup de feu retentit, Laurent atteint à la tête et s'écroule en hurlant, alors que deux autres tirs simultanés visent François Mendez. La prison toute proche s'éclaire, les Moudjahidines se replient pour ne pas être découverts. François Mendez dévale la pente pour aller chercher un docteur, à son retour à la gendarmerie la porte s'ouvrit enfin, alors que Laurent git toujours inanimé et rendra son dernier soupir au moment de son évacuation à l'hôpital de Mostaganem. Par ailleurs à proximité de Ouillis aujourd'hui Benabdelmalek Ramdane la tentative de déposer des explosifs pour sauter le transformateur qui alimentait toute la région du Dahra par un groupe de Moudjahidine avait échouée, à la suite des échanges de coups de feu avec les gardes M... et Cervéro. La gendarmerie voulait avertir les autorités mais peine perdue, toutes les lignes téléphoniques étaient coupées, et ce n'est que bien plus tard que l'alerte a été donnée. Avertit, aux environs de deux heures du matin, le Préfet d'Oran avait saisi que c'est une insurrection armée, car par la suite d'autres attentats ont été signalés, dans de nombreuses régions du Pays. Ce n'est que bien plus tard, que trente-huit membres du F.L.N. qui avaient pris part cette nuit du 31 octobre au premier novembre 1 954 aux attentats de la Région de Cassaigne aujourd'hui Sidi-Ali, avaient été arrêtés. Dans cette même région la police et le Préfet d'Oran, avaient été aidés par la population. Les hommes de Ben M'Hidi avaient été conduits les mains liées aux services de Police par des Fellahs de la Région. Ce n'est que le 23 juillet 1 955 que le commando de Sahraoui Abdelkader dit Mihoub et Belhamiti Bendehiba ont été jugés et condamnés par le tribunal criminel d'Oran. Sahraoui Abdelkader dit Mihoub, Belkoniène Tayeb et Tahar Ahmed ont écopés de la peine capitale. Belhamiti Bendehiba a été condamné à la perpétuité, alors que Chouarfia et Belkoniène Mohamed à 20 années de réclusion. Il y a lieu de signaler que par devoir de mémoire et que nul n'oublie, que la première balle du déclenchement de la révolution, et que la première victime ont bien eu lieu à Cassaigne (Sidi Ali ), et nul ne pourrait dire le contraire, mais malheureusement à ce jour on en parle que peu sans commentaires.