Le tribunal criminel de Sétif a prononcé au courant de la semaine écoulée la peine capitale à l'encontre du dénommé B.M âgé de 48 ans pour le délit d'infanticide avec préméditation sur sa fille la dénommée B.F. La genèse de cette affaire selon l'arrêt de renvoi remonte à la date du 4 juin dernier, lorsque les services de sécurité ont reçu des informations de citoyens sur la présence d'un cadavre d'une fille à Hai « Lamroudj » ville de Ain El Kébira située au nord du chef lieu de Sétif. Au reçu de cette information, les éléments des services de sécurité se sont déplacés sur les lieux pour constater le corps de la jeune fille inerte sur le sol gisant dans une marre de sang. A coté du corps sans vie, il a été trouvé un couteau d'une longueur de 30 cm. Aussitôt arrivés sur place, les policiers ont commencé par auditionner les habitants du lieu et témoins oculaires du crime. De fil à aiguille, l'enquête a mené rapidement à l'identification du présumé assassin qui n'est autre que le père de la victime âgé de 48 ans. Ce dernier fut ensuite arrêté en un temps record pour déclarer ensuite son forfait comme étant l'auteur de ce crime. Le mobil qu'il aurait avancé pour justifier son acte, le présumé assassin dira que c'est à cause de l'échec engendré par le divorce de sa femme survenue en 1985 et dont la garde de la fille a été cédée à son épouse. Selon les déclarations du mis en cause, la garde de fille a été ensuite concédée à la grand-mère maternelle après le mariage de son épouse avec un autre homme. Néanmoins la vielle grand-mère maternelle devant le poids de son âge, désiste de cette responsabilité, et confie la fille à son père qui est restée sous sa tutelle pendant 8 ans. Ce n'est qu'en 2007 vers la fête de l'Aida El Adha que la fille est allée rendre visite à sa mère pour ne pas revenir ensuite auprès de son père. Très inquiété et impatient, le père se déplace auprès de son ex épouse pour ramener sa fille à lui. Sa tentative a échoué devant l'obstination de la mère de garder sa fille auprès d'elle. Courroucé, le père menace sa fille et voulu qu'elle soit rendu à lui de force. Perdu tout espoir, alors en date du 4 juin 2009, le mis en cause décide de surveiller sa fille qui prenait le même chemin conduisant au domicile de sa mère. Ce dernier s'approcha plus prêt de l'immeuble ou habite la mère, et commença à guetter le moindre geste de sa fille alors qu'il était une heure et demi de l'après midi. A ce moment, la fille sortait dans la rue et croisait son père qui l'appelait pour le rejoindre. Mais devant le refus de la fille en faisant fi de ne pas reconnaitre son père, ce dernier pris de rage, s'empare d'un poignard et asséna plusieurs coups à sa propre fille pour l'achever ensuite en l'égorgeant. A terre et gisant dans une marre de sang, le père venait de commettre un crime terrible sur sa propre fille pour ensuite prendre la fuite vers une destination inconnue. Au cours de l'audience, l'assassin a reconnu les faits qui lui ont été reprochés en prétextant les causes du mobil à l'honneur trahi par sa femme et son enfant. Quant à l'épouse a déclaré que sa fille a vécu l'enfer avec son père, il l'a matraqué tout le temps, c'est la cause pour laquelle la victime a refusé de retourner vivre avec son père. Après délibération, et l'écoute de tous les témoignages le tribunal a prononcé la peine capitale à l'encontre de l'inculpé pour meurtre avec préméditation sur la personne de sa propre fille.