Nul ne peut nier le grand rôle de la mosquée dans la société et les efforts déployés ces derniers temps par la tutelle concernée. Cependant, certains aspirations citoyennes restent encore loin d'être satisfaites et demeurent à l'origine de certaines explications allant du tendancieux au fallacieux. Le premier exemple nous est parvenu de la localité de Ternanech relevant de la commune d'Ain El Hadid, à quelques 80 km du chef-lieu de wilaya de Tiaret où la mosquée demeure toujours fermée et quotidiennement visitée par les rongeurs quoique son voisinage recense prés de 50 familles et le quota exigé pour la prière du vendredi est largement suffisant. Laissée à l'abandon sous prétexte qu'elle était anciennement un fief de la horde sanguinaire, cette mosquée anime un sentiment de piété à la voir se démunir de son message et l'inconcevable c'est de voir le minaret sans entendre le nom d'Allah glorifié, nous diront certains citoyens larmes aux yeux et manifestant un esprit d'inquiétude à l'adresse de la vétuste mosquée qui, à l'heure où nous mettons sous presse demeure sans imam et sans muezzin, et même sans fidèles, le 2éme exemple nous vient de la localité d'Ain Derhem relevant de la commune de Frenda, mitoyenne du CW 09 menant vers Ain Kermés. Cette localité recense plus de 200 familles qui à l'unisson nous ont sollicité à parvenir leur message à qui de droit : la mosquée « Ali Ibn Talib » est sans imam et les fidèles sont privés de la prière du vendredi depuis des années. Certains personnes se déplacent à Ain Kermés, d'autres se déplacent à Frenda pour la prière du vendredi tout à noter que les prières ordinaires sont accomplies dans la dite mosquée sous le signe de bénévolat (imam et muezzin). Ces 2 exemples sont suffisants pour dire combien l'erreur est grave de délaisser des régions où l'essence de la religion est bien ancrée et nul ne peut réfuter les conséquences car ne dit-on pas que la nature a horreur du vide et l'on s'interroge sur l'impact des promesses par le ministère des affaires religieuses qui a pris du recul devant les aspirations citoyennes. A noter que certains mosquées ont été bâties par des particuliers sans quelconque prise en charge de milieux officiels et dans ce sens l'on rappelle à l'opinion publique que deux personnes requérant l'anonymat ont construit 4 mosquées en l'espace d'une année pour un montant global de prés de 4 milliards de centimes cela a été fait loin des lumières, sans faire de bruit et sans faire de vent. Par ailleurs, et selon plusieurs observateurs et compte tenu de la haute sensibilité du secteur des affaires religieuses, il aurait été souhaitable de créer une cellule de communication au niveau de la direction des affaires religieuses et dont la couverture salariale relèverait de la caisse de Zakat en attendant d'autres solutions et cela pour répondre à moult interrogations et plus particulièrement celles liées aux profondes mutations que connaît la société aujourd'hui. L'affaire des minarets en Europe a motivé la naissance d'un mouvement religieux, actuellement en phase embryonnaire.