Beaucoup de nos amis s'interrogent sur la déliquescence que connait le centre ville par la faute d'une absence d'une véritable politique de « management du centre ville » ; Mostaganem labellisée par ses enfants ville d'art et d'histoire, perle de la Méditerranée, elle est dotée d'un riche patrimoine historique autour du centre ville qui aurait dû susciter la curiosité de nombreux visiteurs. Mais au-delà de l'attrait culturel qu'elle éveille, le côté centre ville doit se redynamiser par son commerce local, ses commerces de détails, ses commerces de bouches, ses loisirs, etc...... Le centre ville est-il en mesure aujourd'hui de cultiver son dynamisme pour apporter les meilleurs services aux Mostaganémois et séduire les visiteurs ?Observez le sous-développement et sa clochardisation que subit actuellement notre centre ville à partir du site d'Ain Sefra jusqu'à l'université ex-ITA. Il n'apporte aucune vision d'un espace dynamique. L'état des cafés sans terrasses, où l'on prend une consommation au même prix qu'un café situé à Tidjditt. Aucun agencement susceptible d'attirer le client. Les tenanciers des cafés « maures » ont habitués leurs clients à consommer en dehors de l'établissement, un verre jetable à la main.Les places publiques de l'ex Du Barail et du 1er novembre n'ont pas connu un relookage depuis 1963, un jardin public complètement obsolète qui connait actuellement un réaménagement sans étude paysagiste, la réalisation du théâtre au lieu d'être implanté et apporter une valeur ajoutée là où il se trouvait quand il a été démoli, il est implanté au milieu d'une cité et loin du centre ville.Des commerces hétéroclites, des fast foods de pacotilles qui jouxtent des magasins d'agencement divers pourtant de bonnes factures, des marchands de cacahuètes qui incommodent des passants avec de la fumée de feu de bois, la gestion des musées canards boiteux qui ferment les week and, le Derb et Tabana autrefois rayonnant, sont vidés de leur substance commerciale et artisanale, une gare ferroviaire fermée qui détient 7 hectares de foncier en plein centre ville sans exploitation.Des salles de cinémas fermées depuis la nuit des temps, un théâtre de verdure à l'abandon, le jardin du parc livré au pastoralisme, l'oued Ain sefra qui charrie des odeurs nauséabondes, un plan de circulation dépassé, une station de bus à la criée et mal organisée, qui stationnent les moteurs en marche dégageant des particules polluantes mettant en danger la santé des citoyens, il n'existe aucune avenue piétonne digne à la fois d'intérêt commercial et d'intérêt esthétique, un commerce informel qui squatte des lieux publics, La bibliothèque centrale universitaire fantomatique, la mosquée de la place Badr avec son minaret hideux qui a besoin d'un lifting radical.Dire ainsi à juste titre que le centre ville s'est renfermé sur lui-même, l'APC a tout intérêt à assainir et ouvrir le centre ville, de l'élargir tout en densifiant ses fonctions vitales en encourageant sa fréquentation et ses usages. Cet agrandissement devra répondre à cette volonté que l'APC devra s'atteler à développer et/ou à consolider plusieurs pôles, ensuite les relier entre eux. Autre exemple : le réaménagement de la gare ferroviaire qui va donner l'accès au centre ville, et la mise en service du tramway vont indéniablement contribuer à rendre plus vivant le centre ville. La gare devra être visible et accessible, son bâtiment doit être beau il doit aussi faciliter l'inter modalité Un autre aspect important, la ville devra imaginer des animations parce que l'espace public devra être des lieux de rencontres. Elles devront être outre dans le côté culturel, mais par d'autres types d'animations, elles devront être à la fois originales, qualitatives, s'inscrire dans le temps et être en co-construction en partenariat avec l'UGCA, les chambres de commerces, les associations culturelles et le comité des fête municipal. L'ambition de l'animation est de fédérer les Mostaganémois, leur apprendre à vivre la ville au quotidien et améliorer son attractivité et son centre ville. Déjà avez-vous remarqué que les résidents en particuliers des jeunes et les visiteurs préfèrent déserter le centre ville pour aller consommer et se détendre ailleurs après 17 heures, soit au niveau du quartier de la salamandre, soit à la sortie de la ville, ces deux espaces à eux seuls connaissent une affluence sans précédent. Voilà pourquoi les gens fuient le centre ville. Car si les commerces tous types confondus devront garder le lien de la proximité pour rester en activité à des heures tardives ils doivent se remettre d'abord en question et de trouver des solutions innovantes.C'est à la responsabilité des élus de coordonner tout ce travail en particulier pour préparer la jonction avec le futur méga projet du plan d'aménagement de l'Ain Sefra que nous souhaitons de toute notre force, sa relance une fois la crise économique estompée.Enfin l'APC devra penser à faire appel à des consultants experts en « management de centre ville », pour l'aider à voir plus clair et agir en conséquence.