Autrefois, Mostaganem se targuait d'avoir de magnifiques et jolis jardins publics et autres squares qui ne se vidaient point du matin au soir, pour la présence d'un climat d'une totale quiétude et surtout pour le plaisir d'être au sein d'un véritable lieu de détente magnifiquement entretenu et joliment fleuri, grâce au « travail de cœur » effectué par ces vieux «cantonniers » disparus à jamais . Aujourd'hui « Djinanet Ben Bella » à El Arsa, et le jardin public « El Emir Abdelkader » de la ville, ces prestigieux jardins publics d'une époque révolue font pleurer certains mostaganémois si nostalgiques. Hélas, la dégradation, le laisser-aller et malheureusement la débauche se partagent les lieux sans la moindre inquiétude des pouvoirs publics qui semblent ignorer la valeur inestimable de ces joyaux de la ville .Le jardin public, véritable poumon de la ville, et dont la création remonte à l'ère coloniale, demeure encore sous des travaux qui ont englouti des milliards et qui paraissent avancer à pas de tortue ,après avoir été depuis des années, un dépotoir pour les canettes de bière et un lieu de pli pour les amoureux à la quête d'un coin discret. Ce lieu censé être de détente a perdu au fil du temps tout son attrait d'antan sous les actes de vandalisme, subis au quotidien et les multiples et néfastes mues connues d'une époque à l'autre. A présent, il est si triste de voir l'état déplorable de ces jardins publics qui font fuir, où autrefois les Mostaganémois se rendaient pour des longues parties de pétanque entre amis...! Beaucoup de citoyens sont désolés de voir ses ex-merveilleux lieux publics livrés à leur triste sort et connaitre de telles fins. Certains se demandent comment des coins magnifiques qui ont connu beaucoup d'animation autrefois, en étant de lieux de choix pour les rencontres et la détente par excellence pour les citoyens de Mostaganem, surtout les personnes âgées qui coulaient des jours heureux en sont arrivés à ce stade de délabrement aussi alarmant. Personne n'ose plus s'aventurer au sein de ces lieux, devenus infréquentables de par leur transformation en lieux de dépravation totale, les risques d'agression et la multiplication des vols. Pour Ammi Touati, natif de Tijditt, retraité de l'éducation, et un adepte de la pétanque, abordé sur le square de la poste qui reste l'unique coin tranquille pour les personnes âgées, déplore la triste fin des jardins de Mostaganem où il évite de se rendre, tant les mœurs ont changé dans le milieu de la jeunesse de cette époque, il résume en quelques mots la situation évoquée et le sujet abordé : «Aujourd'hui, les jeunes ne semblent rien respecter, avec leur comportement. Personne, même pas les vieilles personnes comme moi, comme ces accompagnateurs d'enfants n'osent plus se déplacer vers ces lieux de la honte, la pudeur d'antan semble avoir quitté Mostaganem vers d'autres villes et d'autres jardins où la morale et l'éducation ont encore un sens ! » Merci, Monsieur, pour cette amère réalité, désormais fort présente à la ville de Sidi Saïd.