Oran : M. Meziane préside l'ouverture d'une rencontre régionale réunissant journalistes et professionnels des médias    Journée du Savoir: Chaib participe par visioconférence à une activité organisée par le consulat d'Algérie à Bobigny    Ghaza: 500.000 personnes déplacées de force par l'entité sioniste depuis le 18 mars    Conseil de sécurité : le groupe "A3+" condamne fermement toutes les violences en République démocratique du Congo et appelle les parties à reprendre le dialogue    Mansouri entame une visite de travail en Angola    Sonatrach renforce sa coopération avec le groupe américain ''Oxy''    L'Algérie prend acte    Le Quai d'Orsay et le lobby pro-israélien, principaux soutiens de Boualem Sansal    Les frappes israéliennes continuent de tuer des civils    L'arbitre Ghorbal hors-jeu...    USMA – CRB en finale    Malgré le déstockage d'énormes quantités, la pomme de terre reste chère    Diverses activités culturelles au programme    Un projet et vision de développement de l'art    Sonatrach : Hachichi tient des réunions avec de grandes compagnies américaines à Houston    Le président par intérim de l'ANIE rencontre le SG de la CJCA    Reddition de 2 terroristes et arrestation de 9 éléments de soutien aux groupes terroristes en une semaine    Boughali reçoit l'ambassadeur du Royaume-Uni, de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord auprès de l'Algérie    Sport/Jeux Méditerranéens-Tarente 2026: organisation d'un séminaire international pour mettre en lumière les préparatifs    Journée du Savoir: Hommage aux mérites de Cheikh Abdelhamid Ibn Badis, activités variées à l'Ouest du pays    Education: rencontres entre la tutelle et les représentants syndicaux sur le statut particulier et le régime indemnitaire    Le Général d'Armée Saïd Chanegriha reçoit le ministre mauritanien de la Défense    Foot/formation des préparateurs physiques: début du 4ème module à Tipasa    Baccalauréat professionnel: ouverture de 5 filières principales en septembre    Plus de 3.600 véhicules volés en 2024 !    Les conditions d'un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars et d'une production de 200 milliards de m3 gazeux 2028/2030    Un risque de dévaster les économies les plus vulnérables    Les dernières pluies sauvent les céréales    Le ministre des Moudjahidine rend visite à la moudjahida Meriem Ben Mohamed    "Cirta court-métrage": clôture de la manifestation avec la consécration du film "Il était une fois"    «Je reviendrai plus fort et meilleur qu'avant»    Lorsque le stratagème de l'ALN l'emporte face à l'arsenal militaire colonial    Foot/ Coupe d'Algérie 2024-2025 (1/2 finale) : l'USMA donne rendez-vous au CRB pour une finale passionnante    Hamlaoui présente trois projets d'aide pour les femmes du mouvement associatif    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    La Coquette se refait une beauté    Un rempart nommé ANP    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    Création «prochaine» de délégations de wilayas de la société civile    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



SDF, mendiants, prostituées...
Publié dans Info Soir le 12 - 05 - 2014

Impact ■ Les riverains sont souvent interdits d'accès à ces jardins en raison de la mauvaise fréquentation et de la saleté qui les caractérisent.
«J'habite ici depuis près de vingt ans. Avec la disparition de mon mari, je me suis retrouvée dans la rue, alors j'ai choisi de vivre dans ce jardin public. Je me suis habituée à mon nouveau mode de vie, en attendant mieux...» nous dit Zohra, une quinquagénaire ayant fait du jardin Sofia (Alger-centre) son logis permanent. Cette femme SDF est connue de tous. Elle est même considérée comme la «maîtresse des lieux», par les autres femmes qui passent la nuit au niveau de cet espace public, devenu infréquentable pour les familles algéroises au vu de l'état de délabrement avancé dans lequel il se trouve ces dernières années. «Personne ne me fera bouger d'ici. Qu'on me donne un logement d'abord et puis on verra !», insiste Zohra. Trois autres femmes vivent dans cet espace depuis plusieurs années. La présence d'«habitants permanents» est aussi constatée au niveau des jardins du square Port-Said et de l'Horloge Florale. Habitués, ainsi, à cette présence, les citoyens portent ce phénomène au rang de «chose normale», comme ont tenu à le souligner certains de nos interlocuteurs.
La mauvaise fréquentation des jardins publics ne s'arrête pas là. Des mendiants et des prostituées y marquent également une présence appuyée. Ceux qui osent encore accéder à ces lieux sont, alors, perturbés par ces petits enfants misérables qui viennent leur demander l'aumône, en notant que la mendicité avance à grands pas dans toutes les villes du pays.
Les vendeuses de charme investissent elles aussi ces lieux publics où elles prennent place en attendant d'éventuels «clients». Leur présence attire, il faut le dire, les dépravés de tout bord et est souvent à l'origine de querelles et de bagarres. L'anarchie est, en effet, le maître mot dans ces espaces de détente où l'absence de contrôle est à l'origine de ces lourds désagréments constatés. «Public, oui, puisque chacun y fait ce qui lui semble bon, mais jardin, ça n'existe pas ! Aucune personne qui se respecte ne peut s'installer dans ces espaces qui ont longtemps constitué un des aspects de la beauté et de l'attractivité du tissu urbain de la capitale. C'est désolant», affirme Saïd, sur un ton de tristesse et de frustration. «J'habite juste en face du jardin Sofia, mais j'en suis privé. J'ai même interdit à mes enfants d'y aller. C'est malheureux. Je ne peux même pas ouvrir les fenêtres de mon appartement qui donnent sur ce jardin. Jusqu'à quand cette saleté ?», s'interroge-t-il, indigné.
Le jardin Tunis, à El Biar, qui a été totalement réaménagé il y a deux années, avec une enveloppe colossale, est aujourd'hui déserté par les familles pour les mêmes raisons. Dans les villes de Tizi Ouzou, Boumerdès, Blida et Constantine, la situation est la même. Un décor des plus repoussants qui accentue davantage cette image hideuse de nos espaces urbains, déjà en proie à une dégradation accélérée du cadre de vie des citoyens.
En finir avec les cités dortoirs, le discours privilégié des membres du gouvernement, ces derniers temps, ne pourra, certainement, pas se concrétiser en fermant l'œil sur ce «poumon des villes asphyxié» par l'incivisme et la mauvaise fréquentation.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.