Il est toujours aberrant de constater que sur toute l'étendue du secteur urbain de Sidi Rached, vaste de plusieurs dizaines d'hectares et considéré comme le plus peuplé de la commune de Constantine, des espaces verts viennent à manquer. Après la fermeture, toujours injustifiée, du square Bachir Bennacer situé dans les allées Ben Boulaïd, d'autres jardins publics sont mal entretenus quand ils ne sont pas carrément mis aux oubliettes. Si le square Panis, situé en contrebas du marché couvert Boumezzou, qui faisait autrefois le bonheur des boulistes et autres amateurs de pétanque, fait désormais partie de l'histoire triste de la ville ; celui attenant à la station de bus Boumezzou, dénommé square Hadj Ali, n'est qu'un pâle décor fait de ruines et de décharges sauvages. En face, le petit jardin El Istiqlal, ouvert depuis près de deux décennies et qui dégage des odeurs de l'ammoniac à longueur de journée, a toujours fait figure de refuge pour les SDF. On ne parlera pas du square Guessoum Mohamed (ex-Gambetta) et qui faisait, durant la belle époque, la fierté des Constantinois pour connaître la mort programmée.