Nacer Ould Abdelkader est un fils des Hachems, une des plus anciennes tribus du voisinage immédiat de ce qui deviendra Mostaganem. Né le 10 octobre 1911 à Hachem Fouaga, il fréquente vers 15 ans la mosquée Moul Nakhla à Tigditt. Sous la direction du Cheikh Belouazaâ il y apprend les sciences religieuses et continuera sa quête du savoir dirigé par Cheikh Bachir Badaoui de Sidi Bel Abbès. A l'aube du 1er Novembre, un lundi, il fait partie de ceux qu'on arrête d'urgence. Pour le colonialisme, ils sont les chefs. Embarqués avec Slimane Berber, Bezahaf et d'autres mostaganémois, ils sont peu après libérés. Mais ce n'est que partie remise, en 1955, c'est la prison de Saint Leu (Bethioua) où meurt son compagnon de cellule, le leader Ould Aissa Belkacem. Il est transféré à la prison de Bossuet (actuel Dhaya). Il y restera jusqu'en 1959. Sitôt libéré, sitôt repris, il est emprisonné en 1960 à la prison d'Ain Tédelès, puis dans celle d'Arcole où très malade, ses geôliers se font un plaisir de lui annoncer le martyr de son fils Tahar surnommé Habib. Il ne connaîtra la liberté qu'en avril 1962. Il sera Président du Tribunal de Mostaganem. Il aura alors à ses côtés Cheikh Belmekki. Par la suite, il acceptera d'être Inspecteur des Habous à Mostaganem en 1973 puis à Tlemcen jusqu'en 1976. Finalement il reprendra sa fonction d'imam et enseignera dans la mosquée de Rainsinville. Il mourut le 8 octobre 1992. Il fut humblement enterré dans son douar natal.