Huit accusés dont un couple, appartenant à un réseau criminel spécialisé dans le trafic de drogue, ont comparu, avant-hier, devant le tribunal criminel près la Cour de justice d'Oran. Ce réseau activait à travers la frontière algéro-marocaine alors que ses activités s'étendaient jusqu'aux wilayas de l'Est du pays, et au-delà de l'autre rive vers les pays européens voisins. En effet, une opération de contrebande menée par les accusés a été déjouée pour l'introduction d'une quantité de cannabis d'un poids de 184 kg dans la région frontalière de Maghnia, en usurpant de fausses identités et falsifiant de faux permis de conduire pour échapper à l'emprise des barrières de sécurité. Le tribunal a prononcé des peines de 20 ans de réclusion criminelle contre 4 accusés principaux du réseau, tandis que le reste des accusés ont bénéficié d'un non-lieu. Pour sa part, le représentant du parquet général a requis des peines de 20 ans de prison ferme contre cinq accusés et la perpétuité contre les trois autres, poursuivis pour des accusations de trafic et importation illégale de stupéfiants au sein d'un réseau criminel, faux et usage de faux, et usurpation d'identité. Les faits de cette affaire remontent à la date du 1er Octobre 2013, où les éléments de la police judiciaire relevant de la Sûreté de wilaya de Tlemcen avaient reçu des informations indiquant la préparation par un groupe actif dans la contrebande de vêtements de fabrication étrangère, ainsi que de trafic de drogue, suivie de l'extension d'une enquête criminelle menée par les éléments de la police à Oran liée au démantèlement d'un réseau criminel dans le trafic de drogue et qui a abouti à la saisie de 23 quintaux de kif traité. Ensuite, les éléments de la police judiciaire ont entrepris une enquête approfondie au sujet de cette affaire, par le renforcement des patrouilles à travers tous les sentiers frontaliers, adjacents à la région de Maghnia, où ils ont réussi à la date mentionnée ci-dessus de poursuivre un véhicule de type « Express », se dirigeant vers le domicile de l'un des chefs de réseau dans la région de Maghnia, pour l'arrêter devant l'entrée d'un entrepôt, où selon l'enquête, il a été procédé au bouclage des lieux et d'une fouille stricte du véhicule, où les agents de la police judiciaire ont saisi, une quantité importante de kif traité d'un poids de 84 kilos de cannabis bien dissimulée sous la forme de colis portant des inscriptions sous forme de signes entre barons de contrebande de drogue, en plus d'un faux permis de conduire, où il s'est avéré que les éléments du réseau l'utilisaient dans leurs mouvements. Comme il a été procédé à l'arrestation de l'accusé qui a été soumis à une enquête, menant ensuite à l'arrestation de sept autres accusés, dont l'épouse du principal suspect, ce dernier qui travaillait en coordination avec eux dans la contrebande des toxines. Comme il s'est avéré que les accusés arrêtés étaient aussi impliqués dans l'affaire de contrebande de drogue d'une quantité estimée à 23 quintaux de kif traité qui a été saisie à El Kerma, wilaya d'Oran. L'enquête a également démontré que les accusés, la majorité d'entre eux, sont originaires de Sfisef wilaya de Sidi Bel Abbès, Oran et Maghnia, et qu'ils avaient des relations avec des barons Marocains, dont certains échangeaient des vêtements fabriqués à l'étranger contre le kif traité tels que ‘'Adidas''. Au cours de la comparution des accusés devant le juge d'instruction, ces derniers se sont accusés entre eux, l'un contre l'autre, en collant toute la responsabilité sur le dos du principal suspect, qui, selon eux, voulait les impliquer dans cette affaire, sur la base de leurs antécédents judiciaires, ce sont les mêmes déclarations qu'ils avaient faites, avant-hier, devant le tribunal criminel, tandis que la défense a demandé des sanctions de façon équitable en fonction du rôle de chaque accusé dans cette affaire, et certains d'entre eux ont demandé d'acquitter leur client de l'accusation, mais les investigations de la police judiciaire ont démontré le contraire sur le rôle de chacun des accusés dans cette affaire, où chacun de ces derniers avait joué un rôle dans le transfert des toxines, à leurs clients jusqu'à l'Est du pays, et vers la Tunisie et d'autres pays européens où le tribunal a rendu le jugement mentionné ci-dessus.