Le renouveau avait émis des réserves depuis les années 1990 au moment où l'ANAT a présenté les premières études sur l'extension de la ville de Mostaganem dans la zone de Kharrouba et sur les risques encourus. Nous avons observés le même comportement lors de la présentation des POS qui ont suivi, jusqu'au moment où l'on a cessé de nous inviter à ces réunions. Selon la thèse de feu Bourahla Abdelkader qui fût aussi outre un chercheur historien il est expert forestier cadre de la nation au Ministère de l'Agriculture et des forêts. Il a conclu dans un dossier circonstancié de 80 pages, adressé à l'ex-Wali, dans sa phase de conclusion, il précisait ce qui suit : « Lorsque l'on observe des dégâts successifs des eaux de pluie causés à la zone urbanisée depuis 2006, leur répétition régulière à chaque pluie, l'aggravation continue de leurs dégâts parfois aux mêmes points, nous sommes enclin de dire aujourd'hui que la secousse du 21 novembre 2011 a été un signal très fort qui conduit à une situation irréversible. Dans la zone basse de Kharrouba, les différentes structures et équipements installées, ayant perdu leurs butées naturelles ou artificielles sont entrées dans la phase la plus dangereuse de l'érosion caractérisée par des mouvements du sol en masse visibles à l'œil nu. La situation qui prévaut aujourd'hui à Karrouba et notamment dans cette zone basse, compte tenu de l'évolution progressive de l'érosion en masse, relève de la catastrophe majeure et doit être considérée et classée comme telle ». « Le dernier rapport adressé à Monsieur le wali en décembre 2012, met en évidence que l'on continue : -De faire des travaux de terrassement charcutant davantage le terrain favorisant de nouveaux chemins préférentiels aux eaux de ruissellement, affouillant davantage les berges et le lit du grand thalweg et d'autres oueds. -De combler précipitamment avec du sable, les nouvelles crevasses et griffes d'érosion qui seront ré-ouvertes et encore une fois comblées de la même manière à chaque pluie à venir -de réaliser des ouvrages d'art inappropriés et fragiles qui ne résistent pas à la première pluie. Il s'agit là d'une situation qui exige une autre vision et un autre comportement à l'égard de tout le bassin versant de Kharrouba, en ce qui concerne, tout au moins de l'unicité de sa gestion. Elle exige aussi la prise urgente de mesures appropriées pour réduire des dégâts actuels et de prémunir des risques potentiels à venir. Feu Bourahla préconise la démarche suivante pour dire « que le curage et l'entretien des ouvrages d'art du réseau actuel de collecte des eaux de pluie, réglerait les problèmes à 80% est pour le moins inexact. Il est rappelé dans le rapport du 26 janvier 2012 indique clairement que : - Un dense réseau de ruissellement des eaux de pluie très peu étudié et parfois accélérateur du processus de l'érosion pluviale. - Des ouvrages d'art inappropriés sinon inutiles, sous-dimensionnés ou fragiles, dont certains favorisent et intensifient l'érosion - Au niveau du rapport du 26 janvier 2012 il est proposé : -Réviser le réseau de ruissellement des eaux de pluie drainées par le réseau routier. Dans ce cadre les objectifs étant de casser la vitesse de charriage des eaux, par des brises charges, la création dans les zones mortes de bacs de décantation et d'infiltration des eaux de pluie -En complément de l'action précédente, les ouvrages d'art, de réception, de transfert et d'évacuation des eaux de ruissellement doivent être revus dans leur conception, emplacement et fonctionnalité ». - Il est apparu une insuffisance marquée d'avaloirs dans toutes la partie située entre la RN11, hay Essalem et les 108 logements » Je pense que cette situation n'a pas encore été portée à la connaissance de Monsieur le Wali. A l'époque on nous avait dit à la wilaya par la bouche de son Secrétaire général que le dossier est pris en charge par le ministère de tutelle. Je fonde l'espoir que les responsables sauront éviter à notre wilaya une catastrophe majeure au niveau de ces sites par une prise en charge sérieuse de ce problème. On ne sait pas ce que l'avenir climatique nous réservera, mais nous avons la conscience tranquille d'avoir informé qui de droit.