Instauré de puis longtemps en Europe, le permis à points est entré en vigueur en Algérie depuis vendredi. Cette nouvelle mesure de lutte contre la violence routière, consiste à sanctionner le conducteur à chaque violation du code, commise en lui retirant des points de la totalité fixée à douze points, a-t-on appris auprès de la direction des transports. Un retrait de permis de conduire s'imposera lorsque le conducteur « Fautif » perdra les douze points en question. C'est ce que nous a expliqué, M. Aouida Zineddine président de l'union régionale des auto-écoles. Contacté par nos soins, M. Aouida a déclaré à notre journal que ce permis a été proposé par l'union nationale en question il y a de cela trois ans « le permis à points est le meilleur moyen d'atténuer et de réduire les accidents de la route, on l'a toujours pensé en tant que fédération et l'avons proposé au ministère des transports » a-t-il estimé, ajoutant que les commissions au niveau des daïras après le retrait de permis ne servent plus à rien. Preuve en est le nombre d'accidents est loin d'être en baisse. « Un conducteur à qui on a retiré le permis et qui a des connaissances à la daïra, ou au commissariat pouvait le récupérer le même jour, ce qui est injuste pour les autres conducteurs, qui devaient attendre longtemps pour le récupérer », a souligné M. Aouida mettant l'accent sur les avantages du permis à points, notamment la réduction des interventions et l'aspect « fonction du retrait, dans le sens où le conducteur ne pourra pas réclamé, quant à la sanction, du moment qu'il ne s'agit plus d'une seule faute mais de plusieurs, et ce, considérant que chaque infraction, correspond à un retrait d'un point, ou plus selon le degré de gravité de la faute a précisé notre interlocuteur mentionnant, que le retrait du permis, après la soustraction de tous les points peut se prolonger jusqu'à quatre ans. L'amende de contravention sera en outre estimée entre 5000 et 100.000 DA au lieu de 800 ou 1500 DA d'après notre source d'information. Quant à la sanction pénale, elle varie entre un et deux ans de prison ferme. Dans le même ordre d'idées les chauffeurs des transports publics et des poids lourds sont pointés du doigt pour ne pas dire qu'ils sont dans le collimateur. Cette nouvelle mesure concerne particulièrement les chauffeurs des transports publics, d'après M. Aouida étant donné que la majorité des accidents de la route est liée à une faute de conduite de ces chauffeurs. C'est la raison pour laquelle qu'on a introduit le brevet professionnel destiné à ce genre de transport et qu'on a mis en place un permis probatoire de 2 ans pour les nouveaux conducteurs. On en est à notre quatrième jour de la mise en place du permis à points et les conducteurs ne sont pas encore bien informés quant au retrait des points selon notre interlocuteur. « Nous assistons à un manque de communication et de sensibilisation flagrant », s'est exprimé le président de l'union régionale de l'ouest des auto-écoles. D'où la nécessité d'introduire des principes dans le code de la route de façon, que toutes les auto-écoles aient des supports présentant les principes essentiels, de cette nouvelle mesure de sanction. A savoir entre autres combien de points, sont retirés à chaque infraction et effraction. « C'est ce que d'ailleurs a demandé la fédération nationale au ministère des transports » a-t-il souligné ajoutant que l'union des auto-écoles attend toujours une réponse, de la tutelle. M. Aouida a espéré par ailleurs que cette mesure n'épargne pas les autorités notamment les gendarmes et les policiers qui pourraient commettrent des délits en conduisant leur véhicule personnel « il serait malheureux de favoriser cette catégorie de conducteur d'autant plus que l'un des buts principaux du permis à points consiste à éviter ce genre d'intervention » a-t-il conclu.