La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Mounia Meslem Si Amer, a révélé mardi que le programme ‘‘Blanche Algérie'' n'avait pas été mené à bien, faisant remarquer que plusieurs projets s'inscrivant dans le cadre du programme ‘‘ont été indûment confiés à certaines parties''. Lors de la présentation de la politique de son secteur devant la commission des affaires sociales de l'Assemblée populaire nationale (APN), présidée par M. Ali Melakhessou, la ministre a précisé que ‘‘le programme Blanche Algérie, destiné initialement à la lutte contre la pauvreté et le soutien aux chômeurs, a enregistré plusieurs dépassements'', soulignant que ‘‘plusieurs projets n'ont pas profité aux ayant droits''. Mme Meslem a ordonné de mener une ‘‘enquête approfondie'' pour connaître les causes ayant privé les chômeurs et les nécessiteux des projets en question. Le programme Blanche Algérie qui intervient en application des instructions du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, vise l'insertion des chômeurs et des nécessiteux dans le milieu du travail en leur permettant de créer leurs propres micro-entreprises spécialisées dans l'environnement. 5.999 micro-entreprises et 47.992 postes de travail provisoires ont été créés pour la période allant de janvier 2015 au premier trimestre 2016, a rappelé Mme Meslem. En vue de conférer la transparence et l'objectivité à la gestion du programme, des mesures ont été prises dans ce sens, notamment la mise en place d'une commission de suivi de la mise en œuvre des travaux sur le terrain. ‘‘Les mesures en question seront appliquées immédiatement après son adoption par le Conseil d'orientation de l'Agence de développement social (ADS)'', a ajouté la ministre. En 2016, le secteur verra la création de 3.042 micro-entreprises au titre du programme ‘‘Blanche Algérie'‘, susceptibles de générer 24.336 postes de travail provisoires pour une enveloppe financière de l'ordre de 10,5 milliards de DA, a indiqué Mme Meslem. Il sera également question de prendre de nouvelles dispositions pour adapter les projets inscrits au titre du programme ‘‘Blanche Algérie'' avec les nouveautés des marchés publics des micro-entreprises, en partenariat avec l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM).