La ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition de la femme, Mounia Meslem a révélé dimanche que les dépenses de son secteur au titre du budget de fonctionnement pour l'année 2016 ont enregistré une baisse de 9,77% par rapport à l'exercice précédent, indique un communiqué de l'APN. Dans un exposé sur le budget de son secteur présenté devant la commission des finances de l'Assemblée populaire nationale (APN), Mme Meslem a affirmé que les crédits alloués au titre du budget de fonctionnement consacré à son secteur pour l'année 2016 ont dépassé les 118 milliards de dinars enregistrant une baisse de 9,77% par rapport à l'année dernière. Les crédits alloués au financement des investissements du secteur sont estimées à 684 millions de dinars dont 319 millions consacrés à la réévaluation du programme en cours de réalisation et 365 millions pour les nouvelles opérations d'équipement, a précisé la ministre. Selon le communiqué, le budget prévu dans le cadre de l'Agence nationale de gestion de micro-crédits (ANGEM) qui a atteint 10 milliards de dinars enregistre également une baisse de 40% par rapport à l'exercice précédent". Mme Meslem a souligné, dans le même contexte, que son secteur a pour mission principale la protection et la promotion des personnes handicapées et des personnes âgées et l'amélioration de leurs conditions de vie, ainsi que la protection et la promotion de la femme, de la famille et de l'enfance et la garantie de l'insertion sociale des catégories vulnérables et démunies. La ministre a faire savoir que le secteur de la solidarité nationale "contribuera pour la première fois aux cotés du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale dans l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi" parmi les personnes non qualifiées ou diplômés universitaires. Pour la ministre, l'insertion se fait au niveau des administrations et des entreprises publiques et dans le cadre des projets d'utilité publique au profit des sans-emploi financés par l'Agence de développement social. Il s'agit également d'encourager les personnes sans revenu à créer des micro-entreprises financées par l'ANGEM, a-t-elle ajouté. Mme Meslem a précisé dans ce contexte que l'objectif escompté est la protection des catégories démunies et vulnérables et la lutte contre la pauvreté et l'exclusion à travers une série de mesures dont la prise en charge de plus de deux millions de personnes dont 30.000 au niveau de 394 entreprises spécialisées et la mise en place de programmes d'aides sociales directes et indirectes. Le programme prévoit également des aides financières au profit des personnes handicapées, démunies et sinistrées, outre les aides attribuées à l'occasion du mois de ramadhan et de la rentrée scolaire et l'organisation de séjours au profit des enfants démunis des wilayas du sud et des hauts plateaux durant la saison estivale. Par ailleurs, les intervenants se sont interrogés sur les modalités d'actualisation du fichier national des nécessiteux et appelé à l'augmentation de la prime des personnes handicapées sans revenu et à la nécessité d'une coordination avec tous les autres ministères pour la réalisation des objectifs du secteur.