A l'initiative de l'Organe national de prévention et de lutte contre la corruption (ONPLC), des sessions de formation et de sensibilisation anti-corruption destinées aux agents et cadres publics, exposés aux risques de ce fléau, se poursuivaient mardi à Alger. Le Programme national de formation des agents publics s'articule autour de neuf axes dont "le cadre juridique et institutionnel", "la politique et la pratique de la prévention contre la corruption", "le code de conduite des agents publics et des marchés publics", ainsi que "la gestion des finances publiques". Ces formations qui s'étalent sur deux jours à raison de deux sessions par semaine et organisées au niveau de l'Institut national de gestion et planification (ISGP), entrent dans le cadre d'un cycle portant mise en œuvre du Plan national de sensibilisation et de formation anti-corruption (PNSFAC), a rapporté l'APS. Le Programme, qualifié de "grande envergure" par les responsables de l'ONPLC en raison de la dimension des effectifs à former et la nouveauté de ses contenus, vise à former, sur une période de trois ans, quelque 10.000 agents publics sur les politiques anti-corruption. Dans ce sens, la formation a trait notamment, au cadre juridique et institutionnel de la lutte contre la corruption, à la transparence de la vie publique et à la déontologie et code de conduite de l'agent public. Selon ses initiateurs, il s'agit entre autres, de "maîtriser les règles de base des textes conventionnels, de la législation et la réglementation nationales, de découvrir le cadre normatif de lutte contre la corruption et de maîtriser les règles et les procédures relatives à la déclaration de patrimoine". Pour la mise en œuvre du PNSFAC, rappelle-t-on, une convention a été signée par l'ONPLC et l'ISGP, le mois de décembre dernier. A cette occasion, le président de l'ONPLC, Brahim Bouzeboudjen avait considéré, qu'au-delà de la nécessaire modernisation des instruments et des outils de la gestion publique, la lutte contre la corruption est inconcevable sans une intégration forte de l'élément humain dans ses dispositifs". Il avait souligné aussi que la lutte contre la corruption exige "des efforts certains" en matière d'amélioration de la gouvernance. Il se veut également, "une réponse concrète à la nécessité de protéger les agents publics et les institutions dans lesquelles ils exercent, contre les pièges de la corruption".