L'autosuffisance alimentaire reste le rêve de tout algérien et l'état soucieux de cet état de fait qui rend le pays dépendant d'autrui n'a cessé et ne cesse d'encourager le petit fellah comme le gros investisseur dans l'agroalimentaire. Et la wilaya de Mostaganem, avec à sa tête le chef de son exécutif, M. Temmar Abdelwahid, se doit de s'enorgueillir des facilités qu'elle accorde au secteur agricole. Et c'est ainsi qu'au niveau du centre équestre de Sayada, le salon international pour le développement de la filière pomme de terre, Batata-expo devenu une tradition, a drainé pendant trois jours, du 3 au 5 mai, les fellahs de tous les coins du pays et aussi des spécialistes nationaux et internationaux en matière de tubercules. Toutes les facilités ont été accordées aux exposants, selon M. Tayeb Errahmani Salah, l'initiateur de ce salon, qui lui-même se disait satisfait du soutien de M. Mouissi Abdelkader, directeur des services agricoles de la wilaya. Machines et outils en tous genres, fabriqués ou montés localement, ainsi que des produits de semence, de cueillette et de ramassage plus intéressants les uns que les autres égayaient étals et gazon. Le tracteur Mahindra, le plus vendu dans le monde, présentait cette fois-ci son chariot élévateur, clarck dans le jargon, adaptable à tout tracteur. Un épandeur de fumier, inconnu chez notre fellah, se dorait au soleil printanier de ce mois de mai, n'attendant que son preneur. Pompes à eau, tracteurs en tous genres et de différentes puissances, équipements de chambres froides, engrais jonchaient le sol. Tout y était. Près d'une quarantaine d'exposants chez lesquels fourmillaient des dizaines de jeunes pour expliquer ou guider les pourquoi de chaque chose. Et en marge se déroulaient des rencontres où se côtoyaient espagnols et tunisiens, italiens et français. Le stimulant de tout ce beau monde reste M. le président Bouteflika et sa déclaration solennelle sur ce secteur stratégique : « L'agriculture algérienne doit relever deux défis majeurs : jouer le rôle d'un véritable moteur de la croissance et contribuer à l'amélioration significative de la sécurité alimentaire du pays, devenue un enjeu de sécurité nationale. L'enjeu en est aussi un développement soutenu et durable du pays, une amélioration sensible des conditions de vie des populations, particulièrement des jeunes, et finalement, la préservation de notre liberté et de notre souveraineté».