Longtemps attendues, les cellules de proximités viennent de naître à travers la wilaya de Mostaganem, après le lancement d'une première cellule à titre expérimental à Ain-Sidi-Cherif, dont le bilan d'exercice de deux années a été des plus satisfaisants. L'agence régionale de développement social, de Mostaganem, qui gère les antennes locales des 05 wilayas limitrophes (Mostaganem, Mascara, Relizane, Chlef….etc), vient de généraliser l'existence de ces structures vers d'autres communes de la wilaya, dont l'inauguration seconde cellule a Fornaka, au sein de l'ex-siège de la commune et la programmation de deux autres, dont une à Ain-Tédelès et une autre à Achaâcha durant l'année en cours. Ainsi, ces structures sociales ne sont nées que pour rendre justice à une frange de la société, longtemps marginalisée et isolée en développement social, elles sont venues mettre fin à une forme de discrimination, qui a sévi durant des décennies au sein du monde ; les cellules de proximité sont d'une importante utilité pour les couches défavorisées de la société, issues des milieux ruraux, qui souvent se débattent seuls, avec les problèmes sociaux sans le moindre secours étatique. S'étant aperçu de la marginalisation d'une large frange de la société, surtout après cette inoubliable décennie noire, le pouvoir tente de se rattraper en mobilisant tant de moyens pour assurer le renouveau rural, en lançant des programmes en faveur de ce monde rural qui a été mis à l'écart de tout développement, et la naissance de l'agence de développement social et ses cellules, sont venus à point assister ces personnes déshéritées en les prenant en charge sur les volets sociaux, par le biais des équipes pluridisciplinaires, dont la présence d'un médecin qui exerce à plein temps, en assurant des consultations médicales en salle et à domicile, selon le cas de l'état de la personne, un sociologue qui se déplace à travers les foyers en réalisant des enquêtes sociales sur l'état de la famille visitée avec la transmission d'une copie de l'enquête à l'APC, pour une information et une éventuelle prise en charge de la famille nécessiteuse, en l'admettant au sein des différents programmes d'aides de l'Etat, un psychologue qui prend en charge les personnes en difficulté présentant des problèmes d'inadaptation et de manque d'intégration en milieu social, ce spécialiste du « mental », aidera les personnes citées à mieux cerner l'existence sans se faire exclure de la société, par le repli sur soi, qui caractérise le plus souvent ces marginaux et une assistante sociale, qui assure le soutien administratif de l'équipe, dont le gros de ses tâches s'effectue en dehors de son siège, et se domine par des opérations sociales au sein des ménages des zones rurales. Ces cellules sont venues à temps, soulager ces couches sociales qui survivent grâce aux couffins de Ramadhan, mais, surtout des âmes charitables qui n'ont pu plus les oublier et les aident à se nourrir de jour en jour, des gens n'ont plus d'argent pour se soigner, des gens qui ne pensent plus à la santé, des gens que la nécessité oblige de faire les poubelles des autres, dans l'espoir de dénicher « quelque chose » qui se mange encore… Des gens qui ont tellement besoin de ces équipes là, qui sûrement les aideront à mieux mourir, avec des consultations médicales et surtout « morales » et d'espoir… Il était temps de penser à ces gens là, qui vont se sentir exister, en voyant les équipes des cellules de proximité, venir les consulter et les aider à mieux s'accepter après 48 ans d'indépendance… !