Un haut cadre au ministère, et l'un des responsables dans l'affaire Sonatrach, aurait fui à l'étranger peu de jours avant que le scandale n'éclate et après avoir pris sa retraite anticipée. Le plus étonnant est que cette personne aurait touché des indemnités de retraite très confortable approchant les 800 millions de centimes, et aurait rejoint la Suisse après avoir vendu tous ses biens en Algérie et brigué un contrat de travail avec une société helvétique en relation d'affaires avec le groupe Sonatrach. Ce cadre dont le nom est souvent cité dans l'enquête de l'affaire Sonatrach, aurait quitté définitivement le territoire par crainte d'être dénoncé par d'autres cadres impliqués dans l'affaire et lui faire endosser la responsabilité de plusieurs dépassements, selon la source. Auparavant, ce même responsable se serait immiscé dans le scandale relatif à la liquidation d'une société mixte algéro-américaine « Brown Root &Condor », et transféré tous ses privilèges à la société Saipem-Algérie spécialisée dans les projets pétroliers, la prospection des hydrocarbures et la réalisation de pipe-line dont ENI l'italienne possède plus de 43% des actions. Saipem a bénéficié du démantèlement de la société mixte Brown Root &Condor B.R.C. dont Sonatrach possédait 51% des parts, et la filiale de la société américaine Halliburton de l'ancien vice-président Dick Cheney 49%. Elle a été dissoute en 2007 dans des circonstances obscures, après une fuite à propos de passation de marchés suspects entre BRC et Sonatrach. A cette époque, son président directeur général Abdelmoumène Ould Kaddour a été condamné, pour divulgation de secrets d'Etat à des parties étrangères, à une peine de 30 mois de prison ferme qu'il avait purgée à la prison de Berroughia.