104 putschistes ont été abattus, 161 personnes (civils, police...) tuées et 1 440 blessées dans cette tentative de renversement du président Erdogan. Le président turc Recep Tayyip Erdogan semblait avoir repris la main samedi matin après une tentative de putsch sanglante de militaires rebelles à laquelle se sont opposées des forces loyalistes et des dizaines de milliers de personnes descendues dans les rues du pays. Les affrontements, avec avions de chasse et chars, ont donné lieu à des scènes de violences inédites à Ankara et Istanbul depuis des décennies. Ils ont fait au moins 256 morts, plus de 1440 blessés, selon le dernier bilan de l'agence pro-gouvernementale Anadolu. Des dizaines de milliers de personnes, brandissant souvent des drapeaux turcs, ont bravé les militaires rebelles, grimpant sur les chars déployés dans les rues ou se rendant à l'aéroport d'Istanbul pour accueillir M. Erdogan, rentré précipitamment de vacances dans la mégalopole dont il fut longtemps maire et qui est son fief. C'est peu avant minuit (21H00 GMT) qu'un communiqué des "forces armées turques" avait annoncé la proclamation de la loi martiale et d'un couvre-feu dans tout le pays, après des déploiements de troupes notamment à Istanbul et dans la capitale Ankara. Les putschistes ont justifié leur "prise de pouvoir totale" par la nécessité d'"assurer et restaurer l'ordre constitutionnel, la démocratie, les droits de l'Homme et les libertés et laisser la loi suprême du pays prévaloir". Mais M. Erdogan, cible ces dernières années de nombreuses critiques l'accusant de dérive autoritaire, a répliqué en appelant depuis Marmaris (ouest) la population à s'opposer au putsch, dans une intervention en direct à la télévision depuis un téléphone portable.