L'agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) est une structure, qui a su apporter l'espoir à des milliers d'Algériens, en quête d'un toit. L'opération d'inscription lancée en août 2001, a suscrite un intérêt particulier. Des milliers de citoyens affluent, vers les bureaux de l'OPGI déposer leurs dossiers mais quelques années plus tard, l'espoir semble brisé car les projets lancés demeurent des chantiers éternels. Les experts en la matière, ne se gênent pas pour dire, que l'expérience AADL est un échec total, en dépit de la construction, de quelques belles tours à Alger et à Oran. Le problème de la gestion de ces cités AADL, a démontré d'une manière claire les limites, de ce type de constructions. Des immeubles construits, à hauteur de 15 et 18 étages, ne sont pas pourvus, en ascenseurs, en eau et en gaz de ville. La liste des problèmes est longue. L'agence AADL qui gère ce « patrimoine », a été créée par décret no 91-148 du 12 mai 1991, sous la forme d'un établissement public, à caractère industriel et commercial, placée sous la tutelle du ministère de l'Habitat. L'Agence est organisée, avec un siège social Saïd Hamdine Constantine et Annaba, ainsi que des antennes, se trouvant à Sétif, Bejaia, Tiaret, Tissemsilt, Bou-Saâda, Ghardaia,, ouargla, Biskra, Tlémcen, Ksar El Boukhari, Koléa, Blida, Boumerdes et Tizi-ouzou. L'activité de l'agence est dominée, par l'encadrement et la promotion d'opérations foncières destinées aux logements, les terrains sont acquis auprès du domaine national, puis étudiés, équipés et rétrocédés aux opérateurs, pour la réalisation des programmes de logements collectifs, individuels, sociaux et promotionnels. En 2004, l'AADL a livré 4351 logements, 2073 à Alger, 964 à Constantine, 650 à Annaba et 498 à Oran en 2005, elle a livré seulement 845 à Alger, 252 à Tipaza et 1652 à Blida. A mon avis des chiffres médiocres qui illustrent l'échec de l'opération, Le ministre de l'habitat et de l'urbanisme, Noureddine Moussa, lors de sa dernière visite d'inspection et de travail au niveau des différents sites de l'AADL, s'est engagé à livrer la quasi totalité du reste du programme de l'année 2008, soit un total de 55.000 logements location-vente. Noureddine moussa, a précisé que ces prévisions concernent, 3000 logements du reliquat du programme inscrit en 2001 et 25.000 autres relatifs au programme 2002. S'agissant de ce programme. La capitale s'est vue, une nouvelle fois, octroyée la plus part, avec 10500 logements selon lui. Avant de parvenir à la concrétisation de cet objectif, le premier responsable de l'habitat, a réitéré sa demande aux responsables des sociétés de réalisation, notamment celles qui viennent de reprendre les sites à l'arrêt , de réduction des délais de livraison, avec la prise en considération de la durée des travaux de voierie et des réseaux divers (VRD), ainsi que l'aménagement extérieur des sites. Moussa, a par ailleurs souligné le problème des ressources financières. Dans la wilaya d'Alger, tous les sites lancés, ont connu un grand retard, il s'agit des projets d'Ouled Fayet (2008 logements) les Bananiers (2.356) Heuraoua (3184) Draria (2499) Bournati (116 et enfin le projet de Bachdjarah (580 logements). La CNEP-Immo, filiale de CNEP-Banque, n'échappe pas à cette réalité. Cette entre prise avait promis, de livrer quelque 65.000 logements suivant la formule location-vente, à la fin décembre 2004. Elle devait lancer quelque 4.000 logements, avant la fin de l'année 2005, mais rien n'a été fait. Le problème de l'habitat continue de constituer un véritable casse-tête, pour les citoyens. Aucun des gouvernements, qui se sont succédés n'a réussi, à gérer convenablement ce secteur, qui enregistre un déficit de plus de 1,5 million de logements, selon le dernier rapport du conseil national économique et social (CNES), la demande ne cesse de s'accroitre et la poussée démographique aggrave encore la crise. La location vente, lancée par l'AADL, est celle qui a connu le plus de succès. Porteuse d'espoir, pour les couches moyennes, elle permet à des demandeurs de tous types (jeunes couples, célibataires, familles), d'espérer acquérir une habitation, mais force est de reconnaitre que cette initiative, n'a pas été concrétisée, selon les attentes des citoyens. Le problème persiste encore face à une réalité plus qu'amère, pour avoir droit à un logement social, il faut toucher un salaire supérieur à 12.000 DA, et les d'attente peuvent atteindre vingt ans. Recourir à la location chez les particuliers, n'est pas toujours évident car les loyers, coûtent excessivement cher, un appartement F2 dans la banlieue d'Oran, est en moyenne loué à 15000 dinars mois, et le propriétaire exige souvent le payement d'un an de loyer à l‘avance. Aujourd'hui on estime, à plus de 4 millions le nombre d'algériens, qui attendent un logement. Cependant, les formules d'Achat de logements, en Algérie sont multiples de façon, à permettre à toutes les couches sociales, de trouver le type de logement, qui les arrange et qui convient à leurs revenus. Le logement social participatif, est une habitation totalement financée, par les fonds du trésor public, ou sur le budget de l'Etat destinés aux couches de la population à faibles revenus. Quant aux logements (LSL), dans les milieux urbains, ce sont des logements réalisés ou acquis, grâce à une aide de l'Etat allant jusqu'à 500.000 DA et des réductions sur leurs valeurs commerciales des terrains, de l'état prévus,pour la réalisation de ces programmes. Ces logements, sont destinés à des catégories, à revenus intermédiaires, ce segment de logement bénéficie de moult particularités, à savoir la diminution d'un taux de 80 % de la valeur commerciale des terres appartenant, au patrimoine de l'Etat, prévues pour la réalisation de ce programme, l'exemption de la taxe sur le revenu global, ou la taxe sur les bénéfices des entreprises, selon le cas sur les bénéfices des activités, de réalisation de ces logements, ainsi que l'exemption des droits, du transfert des propriétés. Concernant le logement promotionnel et construction personnelle, ce type de logement est destiné, à la couche de la population, qui peut prendre en charge la réalisation de sa propre habitation. Enfin la construction rurale, quant à elle, puisqu'il s'agit des logements destinés aux personnes, qui travaillent à la compagne. Ils reçoivent des aides financières accordées, par l'Etat afin de les inciter, à ne pas quitter leur village, ces aides sont présentées, en trois étapes, la première partie, après la fin de la construction, la deuxième après la fin de la carcasse et la dernière à la fin totale de l'extérieur.