L'ambassadeur d'Algérie auprès de la Belgique, Amar Belani, a déclaré que la coopération entre l'Algérie et la Belgique "existe", relevant que cette coopération est à la fois "pragmatique" et "constructive". "La coopération entre l'Algérie et la Belgique existe. Elle est pragmatique, elle est constructive", a-t-il déclaré à Charleroi où il s'est rendu pour apporter son soutien à la famille de l'une des deux policières blessées dans l'attaque à la machette survenu à Charleroi. "On n'a pas besoin d'accords bilatéraux de réadmission", a-t-il ajouté, à la même occasion, relevant qu'"avec tous les pays, nous avons une très bonne coopération en matière de réadmission de ceux qui séjournent de manière irrégulière". Le chef de la mission diplomatique algérienne en Belgique a, à cette occasion, condamné "de la manière la plus ferme" cette attaque qu'il a qualifiée "d'acte abjecte", exprimant sa sympathie, la compassion et la solidarité de l'Algérie "non seulement pour les deux policières touchées, mais aussi pour leurs familles, leurs proches et leurs collègues". M. Belani, cité par la presse bruxelloise, a rappelé que "l'année dernière, 155 Algériens qui étaient en situation irrégulière en Belgique ont été rapatriés vers l'Algérie avec la bonne coopération des services consulaires algériens parce que, dans ces cas-là, on avait été saisi et il y avait un travail qui avait été fait avec l'Office des étrangers". Il a précisé, s'agissant du cas de Babouri, que "nous n'avons absolument reçu strictement aucune demande, aucune sollicitation de la part de l'Office des étrangers quant à son identification comme étant un Algérien et, à plus forte raison, nous n'avons rien reçu quant à l'exécution de la mesure d'éloignement vers l'Algérie". Relevant que "si la Belgique en avait fait la demande, Khaled Babouri aurait eu toutes ses chances d'être rapatrié dans son pays natal", précisant que "nous collaborons sur tous les cas pour lesquels nous sommes saisis, chaque fois qu'on a été saisi et qu'il a été déterminé que l'intéressé était Algérien, la coopération s'est enchaînée de manière tout à fait mécanique." "Dans ce genre de situation, notre procédure, c'est d'envoyer un agent consulaire interviewer l'intéressé pour pouvoir recueillir un maximum d'informations sur lui afin de diligenter en urgence une enquête en Algérie et de confirmer qu'il s'agit bien d'un Algérien", a-t-il expliqué. L'ambassadeur algérien a noté que beaucoup "se débarrassent de leurs passeports en arrivant ici (ndlr, Belgique) et se disent ensuite Algériens alors qu'ils sont marocains ou tunisiens", soulignant qu'une fois que cette identification est faite, on établit un laissez-passer et on évacue la personne vers l'Algérie avec le premier avion disponible".