Selon l'Aida, les Algériens ou personnes d'origine algérienne vivant en France en 2012 sont au nombre de 5 millions, soit (Un) sur (treize) Français est Algérien si on se réfère au nombre de la population française qui était 66 millions d'habitants en 2014 . La France, première destination de choix En France, les Algériens sont nombreux mais les chiffres officiels et officieux laissent planer le doute quant à leur véritable nombre. Selon les officiels, les Algériens et les Franco-Algériens seraient environ 900 000. Mais des sources qui citent l'Algerian International Diaspora Association (AIDA), ce chiffre et loin de la réalité puisque il ne tient pas compte de la population algérienne en situation irrégulière et avancent le chiffre de 5 millions d'Algériens en France, soit une bonne partie de la diaspora algérienne. Ce chiffre a été également confirmé par le célèbre centre de recherche américain think tank, qui révèle que le nombre des personnes d'origine algérienne vivant à l'étranger sont au nombre de 7 millions, dont 5 millions vivent en France. En effet, l'étude publiée le 2 septembre dernier par le think tank américain Pew Research Center et se basant sur les données de l'Office de la migration internationale des Nations Unies, révèle que 930.000 personnes nées en Algérie vivaient à l'étranger en 1990. Le chiffre passe à 1.040.000 en 2000 et 1.710.000 en 2010 pour s'établir à 1.770.000 en 2013. En 2007, les immigrés représentent 8,3 % de la population vivant en France, soit 5,2 millions de personnes. Ils sont en majorité originaires d'Algérie, du Maroc ou du Portugal.Les premiers Algériens sont arrivés en France au début du XXème siècle. Attirés par le travail, des hommes Algériens choisissent de traverser la Méditerranée pour prendre place dans la France ouvrière. Ce n'est qu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale que ces derniers profitent d'un nouveau statut de citoyenneté. Ce statut sera plus tard complété par la législation sur le regroupement familial. Les années 90, qui voient l'Algérie sombrer dans la guerre civile, provoquent une véritable vague d'émigration. Les Algériens choisissent de nouveau la France comme terre d'accueil pour échapper à l'insécurité et à la crise économique. L'AIDA estime qu'à cette époque, la vague d'émigration algérienne a été décuplée. L'Amérique du Nord, un deuxième choix pour les Algériens Si la France est depuis plus d'un siècle un pays d'accueil de l'Algérie, les ressortissants algériens sont également très présents sur d'autres continents. C'est le cas de l'Amérique du Nord. Aux Etats-Unis et au Canada, les Algériens seraient entre 40 000 et 60 000, selon un rapport sur la diaspora algérienne rédigé en 2006 pour la Commission européenne. D'autres sources, révélées par l'AIDA, indiquent en revanche que les Algériens seraient environ 110 000 au Canada et 30 000 aux Etats-Unis. L'immigration nord-américaine, Etats-Unis et Canada compris, est beaucoup plus récente et aurait démarré dans les années 70. Cependant, comme en France, cette diaspora s'est particulièrement développée au moment de la guerre. Si, dans les années 70, la population émigrante était constituée de nombreux étudiants venant ici chercher du travail, les années 90 ont vu arriver une population fuyant le terrorisme. Un recensement difficile L'Amérique du Nord et la France ne sont pas les seules destinations privilégiées par les Algériens. Ils sont également nombreux à peupler les autres régions du globe. En Europe, selon les chiffres de l'AIDA, ils seraient notamment presque 20 000 au Royaume-Uni, 14 000 en Espagne, 5000 en Italie. Cependant, d'autres sources, comptabilisant les Algériens en situation irrégulière, indiquent une population beaucoup plus importante. Selon ces chiffres, la population algérienne en Espagne serait la plus importante dans ce pays, avec 300 000 ressortissants. Les Algériens seraient 250 000 en grande Bretagne, 50 000 en Italie, 50 000 en Belgique, 22 000 en Allemagne et 13 000 en Suisse. Ailleurs, notamment dans les pays arabes, les chiffres sont confus tant les recensements sont peu nombreux et les chiffres officiels inexistants. Cependant, l'AIDA s'avance à affirmer qu'ils seraient 12 000 en Tunisie, ils seraient quasiment le même nombre au Maroc et environ 2000 Algériens vivraient officiellement sur le territoire égyptien.