Les textes réglementant l'activité audiovisuelle offrent le cadre "idoine" aux chaînes de télévision d'exprimer, "en toute liberté, leur algérianité, leur modernité et leur professionnalisme", a affirmé jeudi le ministre de la Communication, Hamid Grine. "Les textes du cahier des charges réglementant l'activité audiovisuelle offrent le cadre idoine pour permettre aux chaînes de télévision d'exprimer, en toute liberté, leur algérianité, leur modernité et leur professionnalisme, dans le respect des valeurs de notre société", a soutenu dans une déclaration à l'APS, M. Grine au lendemain de la publication de trois décrets exécutifs réglementant l'activité audiovisuelle en Algérie. Ces trois décrets, publiés au journal officiel, portent sur le cahier des charges générales fixant les règles imposables à tout service audiovisuel, sur le montant et les modalités de versement de la contrepartie financière ainsi que sur les conditions et les modalités de mise en œuvre de l'appel à candidature. Créer une chaîne de télévision coûtera dorénavant 100 millions de DA et 30 millions de DA pour une radio. Ces sommes ont été fixées dans le décret exécutif n°16-221, correspondant au 11 août 2016, fixant le montant et les modalités de versement de la contrepartie financière, liée à l'autorisation de création d'un service de communication audiovisuelle thématique publié au journal officiel N° 48. La contrepartie financière représente « la somme due au Trésor public au titre de l'autorisation de création de service de communication audiovisuelle thématique (chaîne TV), prévue par la législation et la réglementation en vigueur ». Cette contrepartie financière est « applicable à tout bénéficiaire d'une autorisation de création d'un service de communication audiovisuelle thématique, diffusant par voie satellitaire, par voie hertzienne terrestre, et par câble, en clair ou par un procédé de cryptage, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur ainsi qu'aux dispositions du présent décret ». Le secteur audiovisuel a été conforté, en Algérie, avec l'installation, en juin dernier, de l'ensemble des membres de l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (ARAV), une institution prévue par la loi relative à l'activité audiovisuelle de 2014, afin de réguler le champ audiovisuel en Algérie et consolider la mission du service public. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal avait exprimé "la sincère et l'entière" volonté du Gouvernement pour le développement du paysage audiovisuel national "pour peu que cela se fasse dans un environnement sain et dans le respect de la loi et des règles de déontologie".