C'est dans une ambiance palpitante avec la présence d'éminentes personnalités nationales et internationales que les festivités marquant la remise du 1er Prix ‘'Emir Abdelkader'' du Vivre Ensemble se sont ouvertes, hier, au niveau du siège de la fondation Janatu-Al-Arif à Sayada. Le 1er Prix ‘'Emir Abdelkader'' du Vivre Ensemble a permis à la wilaya de Mostaganem de réunir dans le même endroit des personnalités ayant œuvré et œuvrent toujours pour la paix dans le monde à travers des séries d'actions diplomatiques, politiques et sociales dont l'objectif est de préserver la vie humaine dans le monde et promouvoir le message du Vivre-Ensemble quelles que soient les religions et les origines des gens. Mostaganem a accueilli, donc, des personnalités de renommée nationale et internationale à l'instar de M. Lakhdar Brahimi, ancien médiateur de l'ONU pour la paix, l'Espagnol Federico Mayor et le Canadien Raymond Chrétien qui sont les premiers lauréats du Prix de l'Emir-Abdelkader pour ‘'la promotion du vivre ensemble et la coexistence pacifique en Méditerranée et dans le monde'', qui a été attribué, hier en fin d'après-midi, à Janatu-Al-Arif. Il y avait également le ministre algérien de la culture, M. Azzedine Mihoubi, la ministre Belge, Mme Fadila Laanan, M. Bouabdellah Ghoulamallah et M. Nacer Mehal, respectivement ex-ministre des affaires religieuses et de la communication et plusieurs ambassadeurs et représentants d'ONG internationales. Sans oublier, bien sûr, M. Idriss El-Djazairi, neveu de l'Emir Abdelkader. Ce dernier a déclaré que le fondateur de l'Etat algérien moderne, Emir Abdelkader était son oncle et qu'il salue cette initiative qu'il juge ‘'constructive'', avant d'évoquer le parcours de l'Emir en Algérie et en Syrie où il a eu à intervenir pour sauver 12 000 personnes d'une mort certaine. En effet, quand les émeutes se sont déclenchées en 1860 entre musulmans et chrétiens du Cham (Liban et Syrie), l'émir Abdelkader vivait en exil à Damas depuis 1855.De nombreuses familles chrétiennes se sont réfugiées dans le quartier des Algériens où se trouvait la demeure d'exil de l'émir et ses compagnons, demandant sa protection contre les musulmans, par son influence il a sauvé des milliers de chrétiens d'un massacre certain et fait stopper ces émeutes. Cet acte héroïque lui permettait de s'illustrer comme une personne hors catégorie, plusieurs chefs d'Etat et souverains lui adressaient des félicitations notamment ceux de France, d'Angleterre et de Russie. Il n'y avait que lui qui a sauvé par une diplomatie ferme plus de 12000 âmes d'une mort certaine. Et si sa naissance était retardée 100 ans, il aura obtenu le prix Nobel de la paix. Quant au lauréat du 1er Prix du Vivre Ensemble, M. Lakhdar Brahimi, il s'est dit très heureux pour être le premier lauréat de ce désormais prestigieux Prix. Appelée à faire une déclaration, la Ministre-Présidente du Collège de la Commission communautaire française à Bruxelles, Mme Fadila Laanan, s'est dite ‘'très heureuse, très honorée d'être à Mostaganem'', révélant qu'elle a eu un entretien avec M. le Wali de Mostaganem, Abdelwahid Temmar, durant lequel plusieurs questions ont été abordées, ayant trait aux échanges économiques et touristiques. Elle a annoncé, à cette occasion, un proche partenariat entre Mostaganem et Bruxelles. Selon les initiateurs, le but spécifique du Prix pour ‘'la promotion du vivre ensemble et la coexistence pacifique en Méditerranée et dans le monde'' est de proposer un instant de réflexion partout sur la planète et de promouvoir un dialogue de paix sur les innombrables chemins qui nous mèneront à une culture de paix et au bien-être général. Jusqu'à présent, l'Homme n'a eu pour unique ciment historique que des guerres constantes et des affrontements injustes responsables de la mort d'innombrables innocents. Après tout ce qu'il a traversé, l'Homme est aujourd'hui devenu conscient, il sait clairement distinguer le bien du mal et comprend qu'il est capable de contribuer à la construction d'un monde meilleur. C'est pour cela que la fondation initiatrice du Prix ‘'Emir Abdelkader'' fait appel en permanence aux bonnes volontés de tous les milieux, aux organismes d'éducation et aux médias du monde entier : pour qu'à leur niveau ils mettent en marche une culture de paix et s'appliquent à la propager. La fondation se bat pour la dignité humaine, pour le droit à une existence saine et à des droits justes, ainsi que pour ‘'un arrêt des hostilités'' sous toutes ses formes. Finalement, le Prix ‘Emir Abdelkader'' combat tout ce qui peut constituer une atteinte à la santé ou à la vie de l'être humain. La fondation Alaouia souhaite promouvoir le dialogue comme véritable chemin vers une meilleure coexistence pacifique. Il est à signaler, par ailleurs, que les délégations conviées à cet évènement ont été accueillies, dans la matinée d'hier, au niveau du Haras El-Mansour à Kheir-Eddine où un déjeuner leur a été offert.