Le représentant du ministère public, près le tribunal correctionnel de hai Djamel Eddine d'Oran, a requit un an de prison ferme à l'encontre de B.M, âgé de 25 ans, pour faux et usage de faux et usurpation d'identité. Le prévenu a utilisé frauduleusement les pièces d'identité d'un homme d'affaire brésilien dans le but de se rendre à l'étranger via le port d'Oran. Les faits remontent à la semaine dernière lorsqu'un homme d'affaire brésilien chargé des projets d'investissement dans la capitale de l'ouest avait constaté la disparition de ses documents personnels plus particulièrement son passeport sur lequel était apposé un visa d'entrée en Espagne. L'intéressé a déposé une déclaration de perte au niveau des services compétents. Après une semaine d'investigations, le cambrioleur a été identifié et qui n'est autre que l'un des employés du brésilien. Le malfaiteur aurait subtilisé les papiers d'identité de son patron, pour y apposer sa photo d'identité. Croyant avoir réussi son pari, le mis en cause se rend au port et se présenta aux services des douanes, muni des faux documents de voyage en vue de prendre l'avion. Le pot aux roses a été découvert au moment du contrôle d'identité, le malfaiteur ne parlait pas espagnol. Le doute s'installe et les agents de la PAF soupçonneux, ont décidé de procéder minutieusement au contrôle scientifique des documents présentés qui se sont avérés volés et appartenant à une personne étrangère. A l'audience, le prévenu a déclaré qu'il a tenté à maintes fois pour se rendre en Espagne par le biais de la « Harga », mais la chance ne lui avait jamais souri. Devant cette situation désespérée, il n'a trouvé comme solution que d'utiliser un faux passeport celui de la dernière chance pour fuir le marasme de la vie, car en plus, il était convaincu de se retrouver prochainement au chômage, sachant que son patron, « le brésilien » avait presque terminé sa mission en Algérie et qu'il s'apprêtait à partir. Pour rappel, le phénomène de l'émigration clandestine via le port d'Oran s‘est accentué ces dernières années, des dizaines de jeunes sont arrêtés quotidiennement par les services des douanes, en utilisant tous les subterfuges possibles dans le but d'embarquer clandestinement dans un navire de marchandises.