Le Cabinet du Commissaire européen chargé de l'aide humanitaire a démenti les "informations" colportées par le Maroc sur un prétendu détournement d'une partie de l'aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, a indiqué l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles, Amar Belani. "Le Cabinet du Commissaire européen chargé de l'aide humanitaire, Christos Stylianides, a catégoriquement démenti l'information sur un soi-disant détournement d'une partie de l'aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf", a déclaré M. Belani, ajoutant que l'objectif était de "manipuler l'opinion publique marocaine et internationale dans une vaine tentative de porter atteinte à l'image de l'Algérie dont le soutien au peuple sahraoui et la solidarité agissante à l'égard de ses réfugiés, ne souffrent d'aucune contestation". Le 28 novembre dernier, l'agence officielle de presse marocaine MAP a rapporté une dépêche "calomnieuse" visant à "dénaturer la réalité du soutien européen aux réfugiés sahraouis", en attribuant à Christos Stylianides "une déclaration sortie de son contexte sur le prétendu détournement d'une partie de l'aide humanitaire européenne destinée aux réfugiés sahraouis de Tindouf". "Cette manœuvre vise également à détourner l'attention sur la situation d'occupation illégale par le Maroc d'un territoire sur lequel sa souveraineté n'est reconnue par aucun pays au monde et des violations documentées des droits humains des Sahraouis par les autorités répressives marocaines", a ajouté encore le diplomate algérien. Evoquant la gestion et la fourniture de l'aide humanitaire par l'Union européenne (UE), l'ambassadeur d'Algérie à Bruxelles a rappelé que Christos Stylianides avait indiqué en avril 2016, dans une réponse à une question écrite de l'eurodéputé Hugues Bayet, connu pour ses accointances avec le Maroc que "la Commission travaille avec un nombre limité d'organisations partenaires clés (notamment le Programme alimentaire mondial, le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, OXFAM, la Croix-Rouge espagnole) pour garantir la maîtrise totale de l'aide", soulignant que "l'aide humanitaire de la Commission n'est ni fournie ni contrôlée par une quelconque autorité politique". Et le Commissaire européen de préciser que 24 missions de contrôle ont été effectuées en 2015 et le personnel humanitaire de la Commission a passé jusqu'à deux semaines par mois dans les camps.