Les raccordements illicites aux réseaux d'alimentation en eau et les fuites non réparées génèrent une perte financière de quelque dix (10) milliards de DA annuellement, a indiqué le directeur général de l'Algérienne des eaux (ADE), Hocine Zaier, dans un entretien à l'APS. Le taux des pertes sur les réseaux d'alimentation en eau potable (AEP) varie entre 30 et 50% du volume d'eau produite, soit 500 millions m3/an, du fait des raccordements anarchiques aux réseaux, alors que les fuites enregistrées sur les canaux d'adduction et de distribution causées par des facteurs techniques atteignent les 300 millions m3/an, précise-t-il. Pour remédier à cette situation, des unités de contrôle des réseaux ont été mises en place au niveau des communes, des daïras et des wilayas pour procéder au contrôle et à la surveillance des structures de pompage et de transfert d'eau. Durant les 10 premiers mois de 2016, ces unités ont localisé et traité 221.725 points de fuites, ayant permis de récupérer jusqu'à 50% du volume d'eaux perdues. Concernant les branchements illicites et anarchiques aux réseaux de distribution d'eau, M. Zaier fait état de quelque 17.000 raccordements recensés durant les 10 premiers mois de l'année en cours, dont 9.000 cas ont été traités à l'amiable, 6.243 sont en cours de régularisation alors que 1.837 cas ont été soumis à la justice. Un dispositif est à l'étude au ministère des Ressources en eau permettant de régir les relations entre l'ADE et ses clients, alors qu'un autre texte prévoit une Police des eaux pour vérifier les raccordements illicites.