‘'Un sage chinois confia il y a des années : « Si vous voulez détruire un pays, inutile de lui faire une guerre sanglante qui pourrait durer des décennies et coûter cher en vies humaines. Il suffit de détruire son système d'éducation et d'y généraliser la corruption. Ensuite, il faut attendre une vingtaine d'années et vous aurez un pays constitué d'ignorants et de voleurs. Il vous sera très facile de les vaincre'' ; tel est la devise des Multinationales, du FMI et de la Banque Mondiale pour dominer le monde. L'éducation est une des bases essentielles de citoyenneté sur laquelle repose toute société, en particulier avec l'éducation civile et morale qui est garante de la stabilité sociale et des lois. C'est ainsi qu'elle doit occuper une place essentielle dans le développement de toute société qu'elle soit économique ou sociale. La liberté d'accès à l'éducation, est considérée par tous les analystes une liberté constitutive et instrumentale du développement. Aujourd'hui, lorsqu'on parle de développement ou de croissance d'un Etat on doit constater et accepter de force l'ingérence de la Banque Mondiale ou du FMI ou des Multinationales qui choisissent le mode d'éducation mondiale. La mondialisation a instauré dans la plupart des pays développés ou sous-développés, une réforme éducative et cela depuis 2000, pour aboutir aujourd'hui à un échec de celle-ci prévu dès le début de son application par tous les hommes du terrain ainsi que par les spécialistes car elle n'a jamais reposé sur les particularités ni les besoins de chaque pays mais uniquement sur la dépendance économique et politique du monde. L'objectif d'abrutir tout un futur peuple est organisé par les puissances mondiales et ainsi instaurer un nouveau genre de dépendance économique qui favorisera l'installation d'une colonisation moderne à moindre prix qu'elle soit financière ou humaine. L'Algérie est aujourd'hui victime, comme tous les pays d'Afrique de ce nouvel ordre mondial dirigé par des patrons, présents dans la majorité des partis et syndicats et qui dirige toutes les grandes puissances. Le problème de l'éducation n'est plus propre uniquement à l'Algérie mais il est devenu universel. La politique éducative de tous les pays n'est pas aujourd'hui tributaire des objectifs ni besoins des états mais celle du patronat. Le constat : L'ordre mondial a été instauré en Algérie depuis longtemps et cela depuis les premières crises pétrolières qui montrèrent la faiblesse politique de notre économie basée à 100% sur les revenus pétroliers. Aujourd'hui, pour mettre à genou notre pays il suffit de baisser le prix du baril de pétrole et le flux du prix du baril de pétrole n'obéit aujourd'hui à aucune logique économique. La crise économique de tout pays est organisée et dirigée par les patrons, ces derniers sont capables de créer des guerres, des opposants, des terroristes, des partis, des syndicats, des soulèvements ou des coups d'Etat partout dans le monde. La paix ou la guerre qu'elle soit civile ou régionale ou entre deux pays voisins dépend de la décision de ces patrons. Notre pays n'est pas à l'abri d'un chaos social car malgré les différentes crises vécues nous n'arrivons toujours pas à diversifier notre économie qui aujourd'hui elle est aussi à 100% entre les mains des multinationales, du FMI et de la Banque Mondiale alors qu'on avait l'occasion de choisir notre mode économique après la décennie noire où les patrons avaient choisi la stabilité de l'Algérie pendant un certain temps la croyant ne plus pouvoir se relever après tous ces massacres mais pour l'algérien rien n'est impossible. Le peuple algérien a relevé le défi et a retrouvé sa stabilité mais malheureusement les responsables n'ont pas fait de même et ont été incapables de tenir compte des erreurs du passé pour sauver notre économie de la dépendance pétrolière. Aujourd'hui, nous ne pouvons plus parler de véritable indépendance de notre pays car la nouvelle colonisation mondiale est dirigée par des multinationales qui choisissent le mode économique des pays. Ces multinationales nous ont obligés à dévaluer notre monnaie, à rester dépendant uniquement du prix du baril de pétrole, à choisir le mode éducatif de notre pays, à choisir notre code du travail, à choisir le mode de retraite. Certains regretteront même l'ère du parti unique qui garantissait le minimum social à travers une économie dirigée indépendante du FMI et des Multinationales. Mais nous n'irons pas jusque là, nous avions tous les moyens naturels pour diversifier notre économie, notre indépendance et notre éducation tout en garantissant nos libertés à travers le pluralisme qu'il soit partisan ou syndical mais l'ignorance, l'incompétence de certains responsables ainsi que l'ingérence des patrons et des multinationales ont fait obstacle. Mais il n'est jamais trop tard pour dénoncer cela et remettre correctement debout notre pays comme l'ont fait nos martyrs. Nous avons des comptes à rendre à nos martyrs en remettant aux jeunes générations à venir une Algérie debout et indépendante. Au niveau de l'éducation, trois ministres se sont succédés pour appliquer la même réforme de l'éducation dictée en 2000 par les multinationales lors de la conférence organisée de Dakar, appliquer chez nous à l'algérienne par le démantèlement de l'enseignement technique et pour arriver au même constat mondial « échec de la réforme de l'éducation ». Chaque nouveau ministre critique la réforme du précédent alors que les trois ministres qui se sont suivis, ont appliqué la même réforme à laquelle eux-mêmes n'y croient pas mais ils sont là pour gérer leur carrière et sont incapables de dire la vérité. -L'ère Benbouzid a été marquée par deux décisions graves obligatoires sans écouter l'avis des spécialistes : application de la réforme de l'éducation sans études propres à l'Algérie en utilisant tous les enfants de notre pays comme cobayes et en démantelant l'enseignant technique ; des mouvements d'enseignants tels que le CNAPEST et le CLA s'opposèrent à cela lors de leurs revendications sociales. Osmane Rédouane, fondateur du CLA fut le premier à dénoncer la réforme et le démantèlement de l'enseignement technique et installa la CNTT pour défendre celui-ci. D'ailleurs ce fut le seul syndicat à qui on refusa son récépissé d'enregistrement jusqu'en 2013 car son discours n'était pas uniquement basé uniquement sur des revendications sociales mais aussi pédagogiques que les médias refusent de noter pour blâmer les syndicats aujourd'hui. Jusqu'à ce jour ce syndicat dérange par son discours écouté partout dans le monde car il touche un côté pédagogique mondial du à la réforme de l'éducation dictée par les multinationales. Nous avons constaté lors du passage de Monsieur Abou Bakr Benbouzid l'application de 75% de la réforme de l'éducation, l'élaboration du statut particulier des travailleurs de l'éducation qui déclenchèrent le renouvellement des autres statuts de la fonction publique ainsi que le diktat des élèves et des parents d'élèves par la mise en place du « seuil des programmes ». Pendant cette période, Monsieur Abou Bakr Benbouzid, qu'on a longtemps critiqué, a réussi à ouvrir et organisé des séances de travail personnel avec les bureaux nationaux des syndicats pour écouter directement les problèmes de l'éducation ce que les autres ministres n'ont pas réussi à instaurer pour prendre directement des décisions unilatérales vouées à l'échec. La seule chose sur laquelle Monsieur le Ministre refusa de faire marche arrière fut la réforme de l'éducation et l'enseignement technique qui est une décision politique malgré son échec. -L'ère Baba Ahmed fut de courte durée, et fut beaucoup plus transitoire qu'autre chose. Dans son discours il voulait stabiliser la situation socioprofessionnelle des enseignants et des travailleurs de l'éducation et ouvrir un vrai dialogue. Il rassura les enseignants pour ouvrir le dossier épineux de la gestion des œuvres sociales en soulignant la nécessité d'accélérer la mise en œuvre du programme de la commission nationale chargée de leurs gestions et appela les syndicats à s'unir pour arriver à une solution commune, donna des instructions aux directeurs du secteur pour le traitement dans les plus brefs délais des dossiers du calcul de la prime du Sud par rapport au nouveau salaire de base et l'accélération de la promulgation des textes d'application relatifs au statut des travailleurs de l'éducation ainsi que le problème des logements du SUD. Le dialogue semblait ouvert de nouveau pour régler les dossiers en suspens mais les vrais problèmes tels que la réforme de l'éducation, le pouvoir d'achats et l'ouverture à nouveau du statut particulier pour voir son dysfonctionnement n'eurent pas de réponses. Nommé le 4 septembre 2013 comme ministre de l'éducation nationale, la période de Monsieur le Ministre Abdellatif Baba Ahmed fut marquée par la tricherie collective au baccalauréat 2013 et par sa courte présence au gouvernement car il fut remplacé en mai 2014 par Madame Nouria Benghabrit.