Eclatée en de multiples formations affaiblies par les luttes de camp et incapables d'imposer ses idées, la mouvance islamiste en Algérie tente de s'unir en formation pour contrer l'avancée du courant démocratique. Une seule feuille de route pour les législatives : participer pour exister, ou disparaitre à jamais ! En effet, de crainte d'être mis à la banquette des joueurs remplaçants aux prochaines législatives d'avril 2017, les partis islamistes algériens passent à l'action et se resserrent en alliances, avec l'ambition de créer un mur politique et jouer un rôle durant les prochaines échéances avant qu'il ne soit trop tard. L'année 2012 était très rude pour les partis islamistes et les dernières législatives de 2012, alors que les islamistes, espéraient profiter des victoires de leur mouvance dans les pays du Printemps arabe, ils ont battu en retraite et se sont trouvés hors du calcul politique après avoir enregistré de mauvais scores. Actuellement, espérant toujours politiser la crise financière et la chute du pétrole que traverse l'Algérie, reviennent avec le discours de ‘'sauveurs'' pour remonter la pente à l'occasion du scrutin d'avril qui se tiendra dans un contexte économique. Pour ces partis islamistes, l'union est une nécessité pour s'échapper à la défaite. Le mois dernier, trois partis islamistes ont décidé d'établir "une alliance stratégique unitaire" en vue des législatives comme première étape vers une fusion d'ici la fin de 2017. Il s'agit d'El Binaa, du Front pour la justice et le développement (FJD) d'Abdallah Djaballah et du mouvement Ennahda . Parallèlement, deux autres formations, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) et le Front du changement (FC), parti dissident du premier, ont annoncé début janvier leur prochaine fusion.