Depuis ces dernières années, la violence dans les établissements scolaires est devenue une question de société. Qu'elle soit verbale ou physique, la violence fait toujours des victimes. L'enseignant et l'élève sont confrontés tous les deux à ce phénomène, devenu sujet de discussion quotidien au sein des établissements scolaires. Les comportements violents chez les enfants sont nettement plus fréquents qu'auparavant, ils continuent de croître. Les faits de violence à l'école sont plus nombreux et surtout plus graves. Les statistiques officielles sont loin de refléter la vérité du terrain. Certes les petites bagarres sont classiques entre les enfants de bas âge mais elles ne peuvent pour autant être banalisées. La semaine dernière un jeune garçon, âgé de 13 ans, a été violemment battu à l'école, par plusieurs autres élèves. L'enfant est rentré chez lui avec un œil tout bleu et plusieurs fractures au visage. Selon l'établissement, c'est une bagarre qui aurait mal tourné. Mais les parents dénoncent la négligence des surveillants, qui n'étaient pas présents au moment des faits. La jeune victime aurait également attendu une heure et demie avant de recevoir les premiers soins ». Il y a des faits que l'on peut considérer graves. D'autres faits sont inaperçus ou ignorés. Près de la moitié des élèves se sont déclarés être victimes du manque de respect des enseignants, d'autres sont victimes d'agressions, de vols,…Les faits tels que le manque de respect, les affaires abîmées ou le vol, indiquent que la violence physique n'est qu'un aspect du problème du désordre ou du malaise scolaire. Quelle est l'origine de la violence à l'école? Comment réagir face à ce phénomène? Nos enfants sont-ils en sécurité à l'école ? La violence physique ou verbale est de plus en plus fréquente dans les écoles de Guelma. C'est un phénomène qui se répète chaque jour dans les établissements qui accueillent une population d'enfants de plus en plus difficiles. C'est surtout des élèves appartenant aux couches sociales défavorisées qui se livrent à ce genre d'actes qui se manifestent dans et hors l'établissement scolaire.Les difficultés de l'échec scolaire sont une des causes majeures de la violence qui induisent un sentiment d'exclusion qui peut s'exprimer par des actes violents.Le phénomène de la violence n'est pas nouveau. On peut penser que les parents face à de nombreux problèmes qu'ils ont à faire face laissent faire. Mais preuve que le laxisme avec les jeunes est le plus grand tort qu'on puisse leur faire. Les jeunes ont besoin d'autorité et ils la demandent. Le symbole du mauvais professeur est pour eux celui qui ne se fait pas respecter par ses élèves, celui qui n'arrive pas à imposer le silence, celui qui n'ose pas imposer des règles de comportement strictes. Cette violence, on l'a vu surtout au niveau des élèves les plus âgés qui appartiennent à un group bien déterminé. Ce sont des élèves rebelles et qui n'ont rien à perdre. Ils se demandent aussi pourquoi ils sont là d'autant plus entre eux et l'école, ils n'ont pas les mêmes objectifs. Ce sont des enfants qui n'ont pas de projets et leurs parents ne peuvent pas les aider dans cette initiative puisque eux-mêmes ne savent pas comment fonctionne l'école. « J'envoie mes enfants à l'école pour apprendre à lire et à écrire, je ne sais pas pourquoi ils se comportent ainsi, car ils agressent les enseignants et ils bavardent en classe… c'est une situation qui me dépasse et les enseignants n'arrêtent pas de me convoquer suite aux mauvais comportement de mes enfants ».Les sciences sociales s'interrogent sur le phénomène lui-même, mais aussi sur le regard que la société porte sur cette violence. Les avis divergent sur la question en l'absence d'une étude approfondie sur le phénomène. Mais au-delà d'une interprétation en termes d'analyse globale de la société, les chercheurs soulignent que la violence scolaire est aussi le produit d'une rencontre entre les problèmes individuels de certains adolescents et des contextes locaux particuliers. La violence scolaire prend en revanche à chaque époque des formes nouvelles, et la société y réagit à chaque fois en fonction de valeurs et de critères qui eux-mêmes évoluent. Le trouble de communication développe, en effet, selon des spécialistes dans le domaine, des sentiments de frustration et de colère qui conduisent à la violence. La violence est devenue, avec le temps, un vécu quotidien. Les types d'agressions sont multiples, elles commencent par des disputes entre enseignants et collégiens et évoluent dans la plupart des cas à la menace et la violence physique au sein même de la classe et devant tout le monde. Il n'y pas de solution miracle mais des clés communes : installer une équipe éducative spécialisée, travailler avec les parents…