A l'occasion de la célébration des festivités de la journée nationale du chahid, le 18 février de chaque année, la direction des moudjahidine de la wilaya d' Ain Témouchent en coordination avec la direction du musée du moudjahid de Beni Saf, a organisé, ce jeudi, une journée d'étude à l'occasion de la commémoration du 60ème anniversaire des six chouhada de la wilaya, condamnés à la guillotine à savoir : Ammour Ahmed, Soussi Mohamed, Zenasni Ahmed, Kebdani Miloud, Sidi Yekhlef Yekhlef et Belbachir Mohamed. Plusieurs personnes ont assisté à cette rencontre : chercheurs, imams, moudjahidine, membres de la famille révolutionnaire ainsi que Soussi Kouider président de l'APC de la commune. Le premier à intervenir a été le président de l'association de wilaya ‘'20 août'' en l'occurrence Kadri, lequel a fait lecture de la biographie de chaque guillotiné en disant que « ces hommes qui font preuve d'engagement exceptionnel font partie intégrante de notre histoire nationale » Quant au docteur en histoire Guenaneche Mohamed, il a axé son intervention sur la décortication de la lettre du premier guillotiné à savoir Ahmed Zabana envoyée à ses parents quelques heures avant son exécution. Ahmed Zahana (connu sous le nom de Zabana) est né en 1926, il est devenu responsable de Zahana, une commune de la zone 4 de la wilaya 5 au début de la révolution, il fut capturé lors de la dernière bataille de Ghar Boudjelida (près d'Oran) le 8 novembre 1954, incarcéré le 3 mai 1955 à la prison d'Oran, le 19 juin 1956 il fut transféré vers la prison de Barberousse (Sarkadji) pour être guillotiné. Le docteur a insisté que « la lettre doit être enseignée dans notre système éducatif, une lettre qui au fil du temps a eu un impact considérable sur la scène internationale. L'histoire retiendra qu'il est mort libre et dignement pour que vive l'Algérie comme le clamaient haut et fort les combattants détenus à Serkadji ; il a marché vers la guillotine fièrement refusant que ses mains soient enchainées car étant libre en ayant consacré sa vie à lutter pour l'indépendance de sa patrie ». Lui succédant le chercheur en histoire Bensnouci Bouziane, il a fait un tour d'horizon sur les valeurs nationalistes qui doivent être inculquées à notre génération afin que le flambeau reste allumé car notre glorieuse révolution a été le déclic de soulèvement des autres peuples africains et sud-américains opprimées, « notre génération doit être fière d'appartenir à l'Algérie dont son histoire est millénaire ». Les présents ont également suivi un documentaire réalisé par la télévision algérienne sur les martyrs cités condamnés à la guillotine. A la fin de la séance, l'assistance a été invitée à prendre part à une sympathique collation organisée dans l'enceinte de la bibliothèque du musée où une exposition photographique a été mise en place.