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Des rescapés de la guillotine se souviennent
Mémoire
Publié dans Horizons le 18 - 06 - 2014

Jugé sommairement et condamné à mort, Ahmed Zabana sera le premier d'une longue liste d'hommes qui monteront à l'échafaud. Son exécution provoqua, dans l'opinion algérienne, un mouvement de colère qui s'est traduit par une série d'actions anticolonialistes. En 1957, les exécutions vont se succéder. Fernand Iveton, Taleb Abderrahmane, Chafik Mezli et d'autres payeront de leur vie. Leur courage, leurs sacrifices ont été évoqués mardi dernier par leurs compagnons de lutte et des rescapés lors d'une conférence-débat organisée au Centre des activités culturelles Agha. Animée par Redouane Benani, Salah Mezli, Mohamed Bourahla (des condamnés à mort) et Mohamed Rebah (chercheur en histoire et auteur), cette rencontre a permis de connaître un pan de notre histoire, de rendre hommage à des gens qui ont fait fi de leurs obligations familiales et sacrifié leur jeunesse pour combattre le colonisateur et permettre à notre pays de recouvrer sa liberté. Des familles entières, comme les Melzi, se sont enrolées dans le mouvement. Les trois frères se sont engagés pour libérer le pays du joug colonial. Ils furent tous arrêtés et condamnés à mort. Mais le destin a voulu que seul Chafik soit exécuté. Une mise à mort que son frère Saleh évoque avec une grande émotion. « Nous étions, mon frère et moi, Mohamed Bourenane et Amar Brik dans une même cellule. Le jour de l'exécution, on est venu annoncer deux noms Mezli et Bourenane. Ce dernier s'est levé et s'est dirigé fièrement vers la porte, mon frère le suivra, car on ne savait pas lequel des Mezli était concerné, lorsque je les ai rejoints, on me claqua la porte au nez. Mon frère et Bourenane ont été exécutés ce matin-là » raconte encore ému Saleh Melzi. « A chaque exécution « Tahya El Djazair et Allah Akbar » sont entonnés par les condamnés avant d'être repris par les autres prisonniers. C'est un devoir de parler de tout les Algériens qui sont tombés au champ d'honneur depuis 1830 » tient-il à préciser. La torture, les exactions et le courage des militants ont été évoqués dans les moindres détails. Le rescapé Redouane Benani avait du mal à narrer tant l'émotion été grande. Il avait commencé son travail au côté de Yahya Briki et mené plusieurs opérations jusqu'à l'arrestation du groupe suite à un attentat en 1957. Condamné à mort, il est transféré à Paris avant d'être gracié en 1959 puis libéré en 1962. Benani évoqua également les luttes intestines et les tiraillements entre certaines parties à l'origine de l'occultation de certains condamnés à mort. C'est le cas de Badèche Ben Hamdi qui a exécuté le maire de Boufarik. Badèche est exécuté le 21 juillet 1957 avec Ali Chaklala. En dépit de son sacrifice, il est écarté des honneurs et des écrits. Des habitants de la cité Mahieddine, où il vivait, ont tenu à évoquer ce martyr et voulu comprendre les raisons de sa marginalisation. Ils ont déploré « que sa tombe ainsi que celles des autres martyrs du carré 22 et 23 du cimetière El Alia soit dans un état lamentable ».
Des lettres avant le moment fatal La bravoure et le sang-froid des condamnés à mort restaient inébranlables. Taleb Abderrahmane et Ahmed Zabana ont écrit des lettres à leurs familles. De véritables testaments. Ce dernier est capturé suite à la bataille de Ghar Boudjelida à El Gaada, le 8 novembre 1954 par les troupes françaises après avoir été atteint de deux balles. Il fut prisonnier et conduit d'abord à l'école communale d'El Gaada en attendant de l'acheminer vers l'hôpital avant d'être incarcéré à la prison d'Oran le 3 mai 1955. Le 19 juin 1956, il fut transféré vers la prison Barberousse pour y être guillotiné. La guillotine avec laquelle fut exécuté Ahmed Zabana, qui se trouve au musée central de l'armée, a défié la loi de l'apesanteur puisque le couperet s'est arrêté avant de la relancer une seconde fois. Ahmed Zabana, dont le parcours est immortalisé par le film de Saïd Ould Khelifa, est enterré dans son village natal, à Zahana. Taleb Abderrahmane est capturé par les parachutistes à Blida en avril 1957. Il subit d'atroces tortures, avant d'être transféré à Alger et incarcéré à la prison de Serkadji. Le 24 avril 1958, il sera décapité, à l'âge de 28 ans. Taleb est le 131e chahid exécuté, dont 43 par balles.

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