La demande du président de la Région Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) en France à son premier ministre Bernard Cazeneuve d'intervenir auprès des autorités algériennes pour sauver la filière de la pomme des Alpes de la faillite, montre à quel point l'économie française est dépendante de l'Algérie. Une grande majorité des entreprises françaises survivent grâce au marché algérien. Et quand il s'agit de sous, les racistes deviennent humanistes et c'est le cas du président de la région PACA qui ne laisse passer aucune occasion pour dénigrer les musulmans et l'Algérie. On se rappelle en 2012 quand il a scandé ‘'vive l'Algérie française'' et on comprend dès lors qu'il croit que son premier ministre est aussi premier ministre de l'Algérie. En exigeant que l'Algérie doive importer de France un quota de 20.000 tonnes de pommes des Alpes minimum, soit 15 millions de chiffre d'affaires, ce responsable confirme que pour les néocolonialistes français, l'Algérie est toujours une colonie et doit rester. Tous les spécialistes sont unanimes ; l'économie française ne résistera pas si l'Algérie en Etat souverain décidait de fermer ses portes aux produits français. Les plus peureux diront que cela entrainera une guerre comparable à celle de l'opium quand la Chine de la dynastie des Qing a décidé d'interdire le commerce de l'opium sur son territoire à la Grande Bretagne. Le conflit émergea des tensions provoquées par le renforcement des lois anti-opium du gouvernement Qing, alors que les Britanniques tentaient d'exporter l'opium de l'Inde britannique en Chine. Assisterons-nous à une guerre des pommes ? La deuxième guerre de l'opium vit l'intervention de la France, des Etats-Unis et de la Russie aux côtés Grande-Bretagne. L'OTAN interviendra-t-il pour nous imposer le quota demandé par le président de la région PACA, ou plus, si par malheur on venait à perdre la guerre ? L'Algérie a raison de s'armer et de renforcer ses capacités militaires car les prédateurs rôdent dans la méditerranée. Ils ne respecteront ni souveraineté des pays, ni lois internationales et le défunt Fidel Castro avait raison de dire : il ne faut jamais se fier aux impérialistes.