Un des principaux conseillers du président américain, Donald Trump, a présenté un plan pour diviser la Libye selon la dernière subdivision de ce pays d'Afrique du nord. Il est connu que les subdivisions de la Libye ont régulièrement été modifiées au cours du dernier siècle. Initialement divisée en trois provinces, la Libye a été subdivisée en trois puis dix gouvernorats (muhafazat) en 1951. Après l'indépendance du 24 décembre 1951, la Libye, à laquelle est officiellement rattaché le Fezzan, est subdivisée en trois gouvernorats, ou muhafazat ; ils correspondent aux trois provinces antérieures de Tripolitaine, Cyrénaïque et Fezzan. L'article 176 de la Constitution prévoit en effet une structure fédérale et la division du royaume en unités administratives ainsi que la possible formation de conseils locaux et régionaux. La Cyrénaïque (Barqah) La Cyrénaïque (en arabe Barqah ) est une région traditionnelle de Libye dont le nom provient de la Cyrénaïque antique, province romaine située autour de l'ancienne cité grecque de Cyrène. Ce territoire fait aujourd'hui partie de la Libye. Le 6 mars 2012 les chefs de tribus et de milice ont auto-proclamé l'autonomie de la Cyrénaïque à Benghazi. Cette proclamation est réitérée le 1er juin 2013 par le Conseil de Cyrénaïque. La Cyrénaïque reste fortement influencée par le Machrek, notamment par l'Egypte tandis que les deux autres régions traditionnelles de Libye : la Tripolitaine et le Fezzan sont davantage orientées vers le Maghreb. Avec la victoire des Alliés lors de la 2ème guerre mondiale, l'émir Idrîs réfugié en Egypte revient au gouvernement et promulgue une constitution moderne qui garantissait notamment la liberté de conscience et de pensée, l'égalité des citoyens et un gouvernement constitutionnel. Son drapeau traditionnel est dérivé de celui de l'empire ottoman. En 1946, il est reconnu Emir de Cyrénaïque et continue à militer pour l'unification et la souveraineté de la Libye. En 1951, Idrîs accepte la couronne du Royaume-Uni de Libye qui regroupe la Cyrénaïque, la Tripolitaine et le Fezzan. En 1963, le fédéralisme est aboli. La province perd son assemblée et son gouvernement et elle est divisée en 4 gouvernorats dont l'un, Al Khalij' couvre le sud de la province et l'ouest de la Tripolitaine. La Tripolitaine (Tripoli) La Tripolitaine est une région historique de la Libye dont le nom, qui signifie « trois villes » en grec ancien, vient d'Oea, Leptis Magna et Sabratha, les trois villes les plus importantes de la région depuis l'Antiquité. La Tripolitaine a ensuite donné son nom à Tripoli, appellation moderne d'Oea. Successivement la Tripolitaine correspond à : un territoire libyco-punique un territoire d'Afrique romaine, promu au rang de province lors de la partition de l'Afrique proconsulaire en 303 une partie du royaume romano-vandale (435) une possession byzantine un territoire ottoman de 1551 à 1912 (la Régence de Tripoli) un théâtre de la guerre italo-turque (1911-1912) une colonie italienne de 1912 à 1943 (quoique presque entièrement reconquise par les Turcs au cours de la Première Guerre mondiale) un Etat indépendant de 1918 à 1922 (République de Tripolitaine). le théâtre de la guerre du Désert de 1942-1943 un territoire sous administration britannique de 1943 à 1951 une province de la Libye indépendante fédérale, dotée d'une assemblée et d'un gouvernement de 1951 à 1963. Fezzan Le territoire du Fezzan - Ghadamès est une portion de l'actuelle Libye administrée par la France entre le 11 avril 1943 et le 24 décembre 1951. Un accord signé en janvier 1942, à Tripoli, entre les autorités britanniques et les Forces françaises légalise au profit des Français l'administration de leur conquête tandis qu'une administration militaire britannique est établie sur les provinces de Cyrénaïque et de Tripolitaine. Le 11 avril 1943, le territoire du Fezzan - Ghadamès est créé. La France calque l'administration du territoire sur celle du Sahara algérien, tentant de l'intégrer le Fezzan administrativement et financièrement à l'Algérie. Dès août 1943, le Comité français de la Libération nationale (CFLN) demande l'annexion du Fezzan. Le pouvoir français voit dans cette région un lien de communication essentiel entre ses domaines coloniaux nord-africains et subsahariens. L'activité politique est réprimée dans le territoire. Le traité de paix avec l'Italie du 10 février 1947 précise que les Quatre Grands (Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Union soviétique) détermineront d'un commun accord le sort de cette partie de la Libye dans un délai d'un an après l'entrée en vigueur du traité. À l'initiative des Britanniques épaulés par les Américains, les Nations unies se prononcent par un vote pour l'unification des provinces libyennes au sein d'un royaume indépendant. Ce choix se heurte à la volonté des autorités françaises qui souhaitent prolonger de dix ans leur tutelle. Pour préparer la transition, la France accorde une autonomie au Fezzan ; Ahmed Bey Seif est désigné comme chef de la province par une assemblée locale en février 1950 et le gouverneur prend le titre de résident, tandis que les officiers deviennent des « conseillers ». Le 1er janvier 1952, l'administration française quitte officiellement le Fezzan.