La rencontre des membres de l'OPEP, qui va se tenir le 17 mars prochain. Au préalable n'aura aucune surprise. Selon le ministre actuel de l'énergie et des mines, M. Chakib Khalil, la production pétrolière actuelle sera maintenue. Mais les observateurs, diront que l'Iran et le Venezuela les deux têtes de file du groupe des durs, vont encore une fois rater une précieuse occasion de diminuer la production. Une tactique de guerre froide avec les occidentaux, c'est en abaissant le plafond de production qu'on fait payer les erreurs et les agressions des pays de la coalition. La position du Venezuela et de l'Iran relève du bon sens : si les prix augmentent, c'est bien parce que le marché est saturé. Sur les causes de la surproduction , les pays du Golfe et l'Arabie Saoudite endossent une lourde responsabilité qui n'est, en fait que le résultat de leur allégeance aux pays occidentaux, en signe de reconnaissance pour le rôle qu'ils ont joué dans la région et qu'ils jouent encore contre l'Iran. Ainsi, l'onde de choc de l'agression américaine et ses alliés en Irak et en Afghanistan et les pressions contre l'Iran, n'a pas fini de secouer les économies du monde. Alors autant utiliser l'arme du pétrole et du gaz. Ceci dit, avec un dollar qui a perdu considérablement de sa valeur, on ne peut occulter le fait qu'en terme de pouvoir d'achat, le prix actuel du baril entre 78 et 80 dollars équivaut à celui de 1995. Le bradage du pétrole en faveur des occidentaux est un crime contre les peuples Les pays de l'OPEP sont donc entrain de brader leur pétrole tandis que les pays occidentaux consommateurs augmentent leurs taxes sur les produits pétroliers. Résultat : on assiste à un véritable transfert de la rente pétrolière des pays producteurs vers les pays consommateurs. Si le phénomène n'est pas nouveau, en revanche, son exacerbation est récente et elle risque, de surcroît, de s'amplifier. Car, il est peu probable qu'à l'avenir, les prix atteignent le niveau (Décidé dans coulisses) de 70 dollars qui n'est pourtant qu'un prix minimum. L'OPEP, a été crée en 1960, l'ors de la conférence de Bagdad organisée le 14 septembre à l'initiative du Shah d'Iran et du Venezuela, rejoints ensuite par l'Arabie Saoudite, l'Irak et le Koweït, le but de sa création est de stopper la baisse des prix (moins de cinq dollars le baril. En 1961, le Qatar rejoint l'Opep puis l'Indonésie et la Libye. En 1963, Abou Dhabi. En 1967 l'Algérie rejoint l'Opep et 1971 c'est le Nigeria et enfin en 1973 l'Equateur et le Gabon adhèrent à cette organisation. La conférence de 1975 à vienne, l'Algérie représenté par Belaïd Abdessalam a été intérrumpue par un coup de force organisé par le révolutionnaire Carlos de Ramirez Sanchez, il prendra en otage tous les ministres, pour les ramener à Alger, Certains ministres n'étaient pas motivés par la baisse de production pour remonter les prix. Grâce à l'intervention de Mrs Bouteflika alors ministre des Affaires étrangères et Belaïd Abdessalam, que Carlos libera ses otages. Mars 1982 Première fixation par l'Opep de quotas de production (qui ne sera pas respectés) limitant celle-ci à 10 millions de barils jour L'ors de la conférence d'Avril 1986, l'Arabie Saoudite, décide d'augmenter sa production qui a fait chuter les prix de 30 à 15 dollars le baril. A la conférence de Djakarta du 28 novembre au 1er décembre 1997, l'Opep décide de relever sa production de 10 % et fera chuter les prix à 10 %. Le 23 mars 1999, les onze pays de l'Opep ainsi que la Russie, le Norvège, le Mexique et Oman décident de réduire leur production de 2,1 millions de barils jour, le prix remonte à 23 dollars le mois de septembre 1999. A la rencontre du sommet du 17 et 18 novembre 2007, les chefs d'Etat s'engagent à continuer d'approvisionner les marchés de manière « suffisante et fiable » alors que le prix du baril approche 100 dollars. Tant que les gros producteurs de l'OPEP continueront d'émarger, chez leurs alliés occidentaux Le marché pétrolier ne connaîtra certainement pas d'amélioration. Pis encore certains peuples des pays producteurs, ne se sont jamais manifestés, pour exiger que cette grosse recette soit versée dans le taux de la monnaie pour pouvoir secouer leur pouvoir d'achat, d'autres comme la Libye, la recette de l'année écoulée a été distribuée au peuple, c'est son bien, ses ressources naturelles, et personne n'a le droit de s'en disposer selon ses bons loisirs ! M. Chakib Khalil qui est déjà rodé dans les rouages et les salons américains dans le monde du pétrole, pouvait agir et prendre les occidentaux de vitesse et cela dans les deux sens compris le gaz naturel, et ne pas permettre à « Hadj Bermil Ben Naft » d'imposer son diktat. Rendez-vous le 17 mars prochain.