Quatre projets pilote dans le transport, susceptibles d'être retenus pour un financement par la Banque mondiale (BM), après décision du gouvernement, ont été examinés à Alger à l'issue d'une rencontre sur le Partenariat public-privé (PPP). Il s'agit entre autres du métro d'Oran. Annoncé pour 2020, le métro d'Oran (19,7 KM avec 20 stations) et dont le coût total estimatif est de 168 milliards DA attend, depuis l'achèvement des études en novembre 2014, son inscription et l'affectation d'une enveloppe budgétaire pour le lancement d'un avis d'appel d'offres international dans le but de sélectionner un groupement pour la concrétisation de ce chantier. L'EMA a déjà élaboré le cahier de charges et espère un feu vert des pouvoirs publics pour se lancer dans les procédures administratives, dans l'espoir d'attribuer ce projet au courant de cette année. L'étude réalisée par un bureau espagnol prévoit un tracé de 12 kilomètres en plus d'une extension de 7 kilomètres, comprenant une vingtaine de stations pour rallier le stade Bouakeul au bd 5 juillet puis, dans une seconde étape, Belgaïd. Le tracé retenu par le bureau d'étude espagnol passe par le siège de la wilaya, boulevard Millénium jusqu' au pôle universitaire de Belgaïd. Le directeur de l'Entreprise métro d'Alger avait confié que pour la réalisation du futur métro d'Oran, il est prévu de recourir à une nouvelle technologie pour les travaux en souterrain. Le tunnel sera en effet réalisé à l'aide d'un tunnelier qui peut creuser à une vitesse de croisière : 200 mètres en un mois, soit 2 km en 10 mois. Les travaux en souterrain du premier tronçon de 12 kilomètres linéaires devront ainsi durer au minimum 60 mois ou 5 ans, selon les prévisions de l'EMA. Ce projet fera l'objet d'une étude de faisabilité dans le cadre du PPP avec le soutien technique et financier de la Banque mondiale après décision du gouvernement, a précisé le directeur général des infrastructures au ministère des Travaux publics et des transports, M. Boualem Chetibi. "On a examiné avec les experts de la BM tous les aspects règlementaires et techniques et même financiers pour accélérer le processus d'un partenariat gagnant-gagnant, qui vise essentiellement à développer et à diversifier les infrastructures dans notre pays", a-t-il ajouté. Le partenariat public-privé est la démarche consistant à mobiliser des ressources financières pour la réalisation de projets d'infrastructures publiques, provenant d'opérateurs privés ou publics, algériens principalement, qui bénéficieront des revenus générés par l'exploitation de ces infrastructures.