Alors que l'Union nationale des investisseurs (UNI) a accusé, hier, l'UGTA, le FCE et les autres organisations ayant pris part à la réunion d'hier d'avoir « usurpé [sa] signature », le patron du MSP n'a pas eu de mots assez durs contre Abdelmadjid Sidi Said qu'il accuse d'avoir trahi l'esprit et le combat syndical. Ali Haddad ,le patron du FCE et Abdelmadjid Sidi Saïd, le SG de l'UGTA, font encore parler d'eux au lendemain de la réunion qu'ils ont tenue à l'hôtel El-Aurassi avec d'autres organisations patronales, et à l'issue de laquelle un communiqué dénonçant « le traitement réservé » aux deux hommes par le premier ministre Abdelmadjid Tebboune avait été émis. En effet, l'Union nationale des investisseurs (UNI) a accusé, hier, l'UGTA, le FCE et les autres organisations ayant pris part à la réunion d'hier d'avoir « usurpé [sa] signature ». « Nous tenons à vous informer, semble-t-il et selon la déclaration portée dans la presse électronique qu'une réunion de l'UGTA-FCE avec les associations patronales tenue ce jour, le 18 juillet 2017 à l'hôtel Aurassi, en ce qui nous concerne nous n'avons nullement participé ni signé aucune déclaration. Aucun membre de l'Union nationale des investisseurs n'a assisté à cette réunion, ni souscrit à la déclaration. Nous regrettons vivement l'usurpation de notre signature sur la déclaration jointe en annexe » écrit Abdelouahab Rahim, président de l'UNI, dans une lettre adressée à Abdelmadjid Tebboune. De son côté, le N°1 du parti islamiste MSP a tiré à boulets rouges sur Abdelmadjid Sidi Said en l'accusant d'avoir trahi l'esprit et le combat syndical. Sur sa page facebook, Abderazak Makri interpelle vertement le chef de l'UGTA : «Monsieur le joyeux : le syndicat qui a fini la classe et se transforme en body garde », lui lance-t-il sur un ton accusatoire, avant d'ajouter : « Il n'a pas défendu les travailleurs durant ses longues années sur le trône de l'UGTA, comme il défend aujourd'hui les employeurs." Makri reproche aussi au chef syndical de se mettre « au service des patrons qui se sont enrichis avec des prêts bancaires publics, au détriment de la rentabilité et de l'égalité des chances. »