A part d'une renommée, ‘'l'homme des missions impossibles'', qui fait de lui l'incontournable homme fort du pouvoir et le sapeur, engagé a sauvé le gouvernement au moment de la crise, de part et d'autre de l'Algérie, Ouyahia n'a joui d'aucune popularité. Les différentes décisions impopulaires prises par lui en tant que chef de gouvernement sous le règne de Zeroual, (opération main propre en 1996, liquidation et dissolution des sociétés étatiques. Aujourd'hui, à la tête du gouvernement pour la quatrième fois, l'occasion s'expose de nouveau devant lui pour soigner son image politique, et s'offrir une nouvelle virginité politique, à la veille des élections locales. Propulsé, par le président Bouteflika, au sommet du gouvernement après des années d'absence, M. Ahmed Ouyahia tachera de soigner son image auprès des Algériens qui ont de lui une image pas vraiment éblouissante. Pour ce faire, il devra s'investir davantage dans la communication. Son avenir politique en dépend. Depuis 1999, Ahmed Ouyahia soutient le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la mise en œuvre de ses programmes successifs, concourant aussi au développement national avec la concrétisation de ses propres propositions, au niveau du Gouvernement et du Parlement. C'est avec ce même esprit qu'il soumettra aux députés, son plan d'action qui véhicule une démarche articulée sur la consolidation de la sécurité et de la stabilité du pays, et de l'unité de la Nation, la continuité, notamment à travers la pérennisation de la justice sociale et de la solidarité nationale. Pour ce qui est de la politique sociale que M. Ouyahia souhaite «dynamique, juste et solidaire», le gouvernement propose une politique basée sur «la poursuite des réformes pédagogiques et sociales de l'éducation nationale, l'amélioration du système de santé publique, le développement de l'assistance et du soutien aux personnes handicapées». Il propose également «l'amélioration de la politique d'accès au logement, la préservation et l'amélioration du pouvoir d'achat, une politique adaptée pour une meilleure insertion sociale des jeunes, et des mesures d'accompagnement de la promotion de la femme».Le plan d'action du gouvernement véhicule aussi une démarche d'«adaptation à la conjoncture financière, aux exigences d'une gouvernance plus efficace, aux impératifs de diversification et de compétitivité de l'économie, ainsi qu'aux attentes sociales d'une population croissante et jeune, suggérant une démarche solidaire et participative en direction de la communauté nationale, le premier ministre estime que celle-ci «a démontré son engagement au service de l'Algérie chaque fois que les épreuves l'ont demandé». Dans un chapitre dédié à la préservation de l'unité, de la stabilité et de la sécurité du pays, Ahmed Ouyahia a toujours plaidé pour «la préservation de l'Islam des sectes et courants et à la promotion du rôle des Zaouias, la consécration de Tamazight devenue langue nationale et officielle, et l'enseignement de l'Histoire millénaire de notre peuple». Et c'est particulièrement le volet social qui permettra à Ouyahia de soigner son image et gagner en popularité en perspective d'une échéance capitale.