Un Premier ministre qui passe ses vacances à l'étranger en jet privé en compagnie de trois hommes d'affaire douteux, alors que la ville de Tizi Ouzou cernée par les feux de forêts et avec un front social qui bascule sur fond d'ordonnances dictatoriales : on dirait que ces story-tellers ont bourré les premières semaines du quinquennat de toutes les apparences d'une normalité au scandale. Le gouvernement Tebboune, n'a jamais été un gouvernement, c'était un sémaphore. Tebboune, au cœur d'une vive polémique, grisé par la beauté du fauteuil, trouve normal d'atterrir en Moldavie, en compagnie d'hommes d'affaires douteux. Que va faire un homme d'Etat dans cette ville connue par ses vignobles, ses clubs night, ainsi que ses luxueuses résidences, si ce n'est le mal du fauteuil, qu'il l'a plongé dans une grisée, qu'il lui a fait oublier, que même un Premier ministre pour des raisons d'Etat ne doit pas s'éloigner de la capitale algérienne à plus de deux heures de vol ? Ainsi, ce super premier, au centre d'une tourmente politico-financière qui vient de provoquer son limogeage le 15 août dernier, de crainte d'être chassé du fauteuil du roi, grimpe à la chaise du prédicateur, et se transforme en ambassadeur hors du commun pour négocier son rêve avec le premier ministre de Mme Fafa, une rencontre qui a suscité beaucoup d'interrogations sur le fond de cette visite informelle. L'affaire Tebboune n'en finit pas de secouer le cercle politique de l'Algérie, où elle continue d'effrayer l'opinion publique par des informations et des dessous. Depuis plus d'une semaine elle fait la Une de plusieurs médias locaux et étrangers. En effet, "à un certain âge, les deux bras d'un fauteuil vous attirent plus que les deux bras d'une femme." c'est le cas de notre malheureux Tebboune, une fois assis sur le fauteuil, il a oublié et dénigré même les ministres, ses propres collègues. Il ne recevait dans son bureau de premier Ministère que trois ministres (Saci, Beda et Chorfa) débarqués eux aussi, lors du dernier remaniement, ‘' oubliant d'attacher sa ceinture de sécurité, il s'est retrouvé assis sur un fauteuil éjectable." Accusé de favoritisme envers trois ministres, logements, commerce et l'industrie, des secteurs où il y'a beaucoup de ‘'baba'' à travers lesquels, il humiliait les industriels et les hommes d'affaires. Il les recevait dans son bureau à bras ouvert, alors qu'il n'hésitait pas à laisser les autres ministres attendre des heures dans l'antichambre du bureau du premier Ministère, sous prétexte que le sieur premier ministre était occupé. Selon des indiscrétions, Tebboune, ‘'dressait'' des mises en demeure aux hommes d'affaires depuis son bureau, qu'il remettait en mains propres à son attaché de communication (limogé lui aussi), pour les distribuer aux medias. En costume de petit dictateur comme l'a bien surnommé le site Algérie 1, l'ancien premier ministre faisait pression même sur les banquiers en leur demandant en permanence la liste nominative et détaillée de tous les bénéficiaires des crédits bancaires, ce qui est un affront à la vie privé des clients, en contradiction totale avec toutes les réglementations. Du plus petit règne de Tebboune, inauguré devant la cérémonie de remise des diplômes où il a ordonné l'expulsion de Ali Haddad, pourtant président ‘'élu'' du patronat et partenaire social incontournable, il termine avec la photo de la poignée de mains avec Ouyahia, qui le remercie pour ses 80 jours passés à la tête de l'exécutif, tout en lui signifiant, qu'il n'aura pas droit au salaire de premier ministre, vu qu' il n'a pas dépassé les six mois prévus par le code du travail, afin de jouir de son plus haut salaire, depuis sa rentrée dans le corps des hauts fonctionnaires . Là où il était plusieurs fois wali et qui ‘'flexy'' de temps à autres, des projets de plusieurs milliards à son fils, et quand il était ministre, il s'est trouvé mouillé jusqu'aux os dans l'affaire Khalifa Bank. Au grand dam de tous, il sera nommé ministre de l'habitat en 2012, après une traversée du désert de 10 ans, puis premier ministre en 2017, et qui ne durera que quelques semaines après avoir trahi la confiance du président de la République. Aujourd'hui, Tebboune est piqué de toutes parts par des critiques le mettant une nouvelle fois au-devant de la scène, comme étant un perturbateur de la paix sociale. Pas plus qu'avant-hier, le premier ministre Ahmed Ouyahia l'a critiqué indirectement : « L'Algérie est un Etat de droit et a tous les moyens nécessaires de faire respecter la loi'' ‘' on veillera au respect des lois, dans le calme et non dans la confusion », avait déclaré Ouyahia. De son côté le nouveau ministre de l'habitat, monsieur Temmar, a mis à nu la gestion de Tebboune, ancien ministre de l'habitat, en révélant que tous les projets de construction de logements étaient bloqués, tout en confirmant qu'il va procéder au lancement des travaux de 330 mille dans les plus brefs délais. C'est ainsi que se termine le feuilleton, du beau parleur Tebboune, mais derrière les belles paroles et les promesses de combattre l'argent sale, se cachait la réalité de la monopolisation du pouvoir, il pouvait bien s'arrêter aux feux rouges, mais le fauteuil l'a aveuglé.