Le premier ministre, M. Ahmed Ouyahia, a révélé lors de la présentation devant l'Assemblée populaire nationale (APN) du plan d'action du gouvernement que les caisses du Fonds de régulation des recettes sont vides. Selon lui, le Fonds de régulation de recettes qui était crédité de 5.000 milliards de dinars a servi à financer les déficits. Aujourd'hui, il s'est tari par décision prise dans la loi de Finances pour 2017, motivée par le souci du gouvernement de répondre aux aspirations des Algériens dans un contexte économique difficile. « Toutes les Lois de finances depuis 2014 étaient caractérisées par un grand déficit. L'Etat, dans le souci d'être à la hauteur des aspirations des Algériens, a été contraint d'épuiser dans ce fonds », a-t-il expliqué, sans justement s'étaler sur les raisons qui ont conduit à ces situations de déficits. Rappelant, en effet, que les avoirs du Fonds de Régulation des Recettes, qui ont culminé à plus de 5.000 milliards DA en 2012, ont été épuisés au début de cette année (février) par le fait de déficits budgétaires successifs, M. Ouyahia a observé que le marché financier local n'était pas de taille à permettre au Trésor de s'y endetter, d'autant que les banques de la place se retrouvent elles-mêmes confrontées à une raréfaction des liquidités, ce qui ralentit le financement des projets d'investissement même lorsqu'ils sont rentables. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a indiqué que les subventions seraient rationalisées mais tout en évitant les injustices. "Les subventions publiques directes ou indirectes feront l'objet d'une rationalisation précédée d'une bonne préparation, pour éviter les injustices et les incompréhensions", a déclaré le Premier ministre lors de sa présentation du Plan d'action du gouvernement devant l'Assemblée populaire nationale (APN). A ce propos, il a tenu à préciser qu'en attendant la finalisation de ce dossier au niveau des administrations publiques, puis les consultations dont il fera l'objet, "l'ensemble des subventions en place sur les produits de base demeureront en vigueur". Pour rappel, les transferts sociaux sont de l'ordre de plus de 1.630 milliards de dinars et sont essentiellement orientés vers le soutien aux familles à travers la subvention des produits de base, l'éducation et l'accès à l'eau et l'énergie, la santé, le logement, les retraites et l`accompagnement des faibles revenus, des démunis et des handicapés.