L'Euro a établi, hier, un nouveau record historique face à la monnaie nationale. Il a atteint ce lundi les 201 Dinars sur le Square Port Saïd d'Alger, principal point de change informel dans le pays Sur le marché parallèle, les cambistes semblent anticiper une poursuite de la dépréciation du dinar dans le sillage de la mise en place de la planche à billets. La flambée de l'Euro se poursuit toujours sur le marché noir en Algérie. La monnaie unique européenne qui a atteint les 200 Dinars samedi 23 septembre vient en effet de dépasser ce seuil pour établir un nouveau record. Sur le marché interbancaire officiel, l'euro a établi un nouveau record historique, à 134 dinars. Ce taux, fixé par la Banque d'Algérie, est valable pour les transactions commerciales avec l'étranger (le taux appliqué à l'allocation de voyage est supérieur). Le dollar, qui a battu avant-hier un record historique, est quasi stable (-0,06) à 112,23 dinars. Ainsi, l'Euro a atteint ce lundi les 201 Dinars sur le Square Port Saïd d'Alger, principal point de change informel dans le pays, alors qu'il se maintient à 133,84 Dinars dans les cotations officielles de la Banque d'Algérie, valables pour les transactions commerciales avec l'étranger. De son côté, le Dollar américain suit le même chemin en établissant un nouveau record historique sur le marché officiel, avec un taux de change de 112,49 Dinars pour 1 Dollar. Cette flambée des devises, qui devrait se poursuivre dans les prochains mois, est notamment motivée par l'anticipation de la dépréciation du Dinar, du fait du recours au financement interne non-conventionnel (planche à billets) par le gouvernement d'Ahmed Ouyahia. Le dinar poursuit, donc, son recul face aux principales devises. Lors de son intervention devant les sénateurs, Ahmed Ouyahia a dénoncé la hausse vertigineuse de l'euro sur le marché parallèle. La hausse « comme un missile » des devises face au dinar est provoquée par des « rumeurs ». « Mais l'Algérie n'est pas gouvernée par la rumeur », a-t-il dit, laissant entendre que le dinar n'allait pas s'effondrer. "Celui qui veut acheter qu'il achète, demain, il va vendre et revenir", a-t-il lancé.