A l'instar du reste des villes du pays, El Bahia n'a pu être épargnée par le phénomène des sans-abris, qui tend à prendre une ampleur fort inquiétante. A ce titre et selon des statistiques de la direction de l'action sociale, près de 1000 errants, vaquent d'une rue à l'autre. Les personnes sans-abri, sans domicile fixe, sans logis ou itinérants, anciennement qualifiées de clochards ou vagabonds, à ne pas confondre avec les mendiants, sont des personnes qui résident et dorment dans des lieux non prévus pour l'habitation tels que cave, parking, voiture, entrepôt et bâtiment technique, parties communes d'un immeuble d'habitation, chantiers, métro, gare, rue, terrain vague . Ces derniers errent habituellement, le long du jour, dans les rues ou les lieux publics et sont parfois hébergées es foyers d'accueil, de façon temporaire. Malheureusement, et dès la tombée de la nuit, tant d'autres finissent par transformer le décor urbain d'El Bahia, en un immense dortoir. Ces malheureux choisissent des lieux qui les protègent un tant soit peu du froid ou des agressions. Au centre-ville, ils squattent les alentours du marché Michelet, les marches du marché couvert, le kiosque à journaux, la ruelle entre le marché Michelet et le CEM Tripoli, le showroom Renault, pour enfin s'allonger et tenter de dormir. D'autres rejoignent la gare d'Oran, en face du commissariat central à Medioni, ou encore à Mdina J'dida et sur le boulevard Mascara, pour se coucher sans danger, en attendant le lever d'un autre jour, pour reprendre leur éternel vagabondage. Le plus frappant demeure le nombre de personnes sans domicile fixe, qui ne cesse d'augmenter d'une manière effroyable à travers les quartiers d'Oran. La composante de cette catégorie sociale, se constitue de jeunes, de femmes et de beaucoup de personnes âgées qui vivotent à travers tous les coins d'El Bahia, et qui n'hésitent point à fréquenter également ses quartiers huppés. Ces pauvres gens endurent tant de souffrance, et plus particulièrement en hiver où le temps se gâche. Des statistiques établies par la direction de l'action sociale sur ce phénomène dans la ville d'Oran, selon un cadre de cet organisme font état de l'existence de près de 1000 SDF à travers les boulevards et ruelles d'Oran. Ce chiffre qui n'était que de 400 personnes sans abri en 2012, tend à tripler durant ces 05 dernières années .Il souligne, que certains de ces individus agressifs sont généralement conduits vers l'établissement public hospitalier spécialisé en psychiatrie, de par le danger qu'ils représentent sur les citoyens, mais dès que leur état de santé s'améliore, ils regagnent la ville. D'autres sont hébergés au sein des maisons pour personnes âgées, mais finissent souvent par les quitter. Rappelons au sujet de l'agressivité de ces errants, le cas d'une psychopathe qui a agressé une jeune fille âgée de moins de 20 ans, en la blessant à la tête et la tuer. Signalons également le cas du chauffeur de bus qui a été poignardé, en 2012 par un SDF, et dont son état a nécessité son transfert vers les urgences où il a subi une intervention chirurgicale au niveau de son rein droit. Ce phénomène si alarmant, impose une meilleure prise en charge de ces derniers, pour éviter d'autres drames, aussi tragiques.