Le projet de loi de la santé, qui sera présenté mardi au niveau de la commission de la santé au Parlement, prévoit plusieurs réformes dot l'introduction d'une carte électronique sanitaire. Cette carte permettra d'enregistrer toutes les informations relatives à la santé de la personne. A cet effet, chaque personne malade devra avoir un seul dossier médical à l'échelle nationale. En ce qui est de l'allaitement maternel, le projet de loi prévoit de l'encourager en interdisant, entre autres, toute sorte de publicité ou d'incitation à des alternatives au lait maternel. Aussi, l'offre de soins se fera désormais sur la base du réseau qui sera identifié. «Tout patient doit passer par un médecin généraliste, qui est la pierre angulaire du système de santé, lequel l'orientera vers le médecin spécialiste pour des soins spécifiques pour enfin arriver à organiser le parcours de soins du patient, notamment chez les cancéreux et les autres pathologies dont la prise en charge est multidisciplinaire. L'objectif est de mettre en place une approche régionale d'organisation de réseaux, notamment pour la prise en charge par exemple de l'infarctus de myocarde», a stipulé le ministre de la santé, Mokhtar Hasbellaoui. Par ailleurs, le projet de loi prévoit également des cas où le médecin peut, avec le consentement de la mère, de procéder à "toute mesure médicale, thérapeutique dictée par les circonstances", notamment lorsque "l'équilibre physiologique ou psychologique et mental de la maman est sérieusement menacé". Ce qui laisse entendre qu'une femme victime d'un viol pourrait demander l'avortement. Le nouveau cadre législatif permettra, selon lui, la création de la fonction de planification stratégique dans le domaine de la santé en vue d'éviter d'éventuelles dysfonctionnements, garantir le bon fonctionnement du système et l'intégration des capacités du secteur privé selon le principe de complémentarité. S'agissant du budget consacré au secteur dans le projet de loi de finances (PLF) 2018, le ministre a fait savoir que celui-ci «n'a pas augmenté par rapport à celui de l'exercice 2017», d'où la nécessité de rationaliser les dépenses pour combler le déficit en matière de couverture sanitaire.